tableau
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Super domaine : 
Domaine : 
Statut juridique : 
Anciennes appartenances : 
Date de dépôt : 
?

Numéro d'inventaire : 
D 116

Autre(s) Numero(s) : 
Collection municipale : 252 ; Fonds National d'Art Contemporain : En cours

Dénomination : 
Auteur : 
Rôle de l'auteur : 
Lieu de création : 
Millésime de l'oeuvre : 
1840

Période (siècle ou millénaire) : 
Précisions sur l'utilisation : 
En 1839, le duc et la duchesse d'Orléans vinrent à Bayonne, où leur appartement était agrémenté de tableaux peints par les soeurs Feillet. L'oeuvre n'est pas qu'un hommage de son auteur aux Princes dont elle avait eu à se louer. L'artiste avait reçu la commande de ce tableau du Ministre de l'Intérieur. Elle s'était placée, pour ne rien perdre du spectacle, à une des fenêtres de la Porte du Réduit. Dossier F.N.A.C. : "Le tableau, exécuté par une artiste de la région, doit représenter les personnalités présentes à la cérémonie; le tableau, à l'origine, était destiné à l'hôtel de ville de Bayonne". Hélène Feillet reçut une autre commande de l'Etat en 1842, achevée en 1844, pour la chapelle de l'Hôpital militaire de Bayonne : "Saint Louis sur un champ de bataille faisant donner des soins à des blessés et des sépultures à des morts" (Réf. F.N.A.C. : "F/21/29 B Dossier n°10" (série artistes) : "Hélène Feillet habite Bayonne et a déjà exécuté des oeuvres pour l'Etat; description du tableau").

Technique et matériaux : 
Libellé sur techniques et matériaux : 
Huile sur toile

Représentation - Iconographie : 
Entrée du duc d'Orléans à Bayonne

Description en langage naturel : 
Entrée du Duc d'Orléans en 1839. Après avoir traversé le pont Saint-Esprit dont on aperçoit le quartier, rive droite de l'Adour en arrière plan, le cortège arrive sur la place du Réduit dans une atmosphère de fête agitée et colorée personnifiée au premier plan par les danseurs en tenue blanche et ceinture rouge, coiffés d'un béret. Hélène Feillet compose une véritable "photographie" de l'événement, témoignage fidèle où l'on retrouve les officiels : le général de division Harispe, le général de brigade Jacobi, MM. Duchatel, Préfet des Basses-Pyrénées, Leroy, Sous-Préfet de Bayonne, Balasque, Maire de la Ville, Almeras, Colonel Commandant la Place, de Bois-le-Comte, aide-de-camp du général Harispe, Duvigneau, lieutenant de gendarmerie, le Comte Garat, commandant les Basques à cheval, Diesse, lieutenant des chasseurs Basques à cheval, Thonnelier, commandant des Gardes d'Honneur, Potel, Hariague, lieutenant et maréchal des logis chef de ces mêmes Gardes d'Honneur, Hédembaigt, lieutenant de la Place, Baudry, professeur d'Hydrographie, Mlle de Lassa et d'autres Bayonnais de ses amis. Elle-même y figure dans un coin. Derrière l'arc de triomphe provisoire construit de bois, de feuillage et de toile peinte avec entre autre ornement, deux étoiles de David et une tribune pour les personnalités officielles aux couleurs nationales entourant un grand blason couronné, la représentation précise de la rive droite de l'Adour confère au tableau un intérêt topographique évident : on y voit le pont de bateaux qui remplace depuis les guerres de l'Empire le vieux pont de bois du Moyen Age dont subsiste, en face sur la rive du Bourg Saint-Esprit, le départ en maçonnerie cantonné des deux anciens pavillons de garde. Les maisons bordant la place Saint-Esprit, qui deviendra la place de la République, sont bien représentées. On y trouve, à droite sur le quai au débouché du pont de bateau, la maison Salzedo de la famille de Aaron Lopes Salzedo, marié à Esther Dacosta, et qui était arrivé à Saint-Esprit vers 1750, venant de la Galice. Plus loin sur la place, portant le n° 14, à l'angle de l'actuel boulevard Alsace-Lorraine se trouve la maison Silva où les Silva, de père en fils, avaient établi leur boutique d'apothicaire. Après viennent deux maisons d'égale importance. Elles ont été bâties à la fin du XVIIIe siècle par l'un des membres de la famille des Lopes-Hanriques. Le n° 16 de la place avait été la maison de Benjamin Léon qui l'avait reçue de sa femme née Patto. Portant le n° 24, à l'entrée de la rue Sainte-Catherine, la maison Brandon a été bâtie au milieu du XVIIIe siècle et abritait un temple jusqu'en 1837. Les numéros 28 et 30 appartenaient à Isaac Rodrigues, membre du Conseil Municipal sous le roi Louis Philippe puis maire de Saint-Esprit. Au n° 32 de la place, se trouve l'entrée des bains rituels ou Mic Ve, qui communique par l'arrière avec la rue Tombeloli et la rue du Fort. A l'entrée de la rue Maubec, se trouve la maison qui appartenait à Benjamin Louis Nounès, chef d'une des familles les plus riches de la communauté juive au moment de la Révolution. C'est là qu'en 1793, furent cachés les sepharims et objets précieux du temple. La rangée de maisons qui occupe le côté gauche de la place fut bâtie à la fin du XVIIIe siècle par un membre de la famille Castro Chacon. Le n° 9 de la place appartenait au XIXe siècle à Cadet Gomez ; le n° 7 à Josué Léon, membre du Conseil municipal et adjoint au maire sous la Restauration, lequel avait fait richement meubler l'appartement qu'il occupait avec sa famille pour recevoir le baron d'Haussez, préfet des Landes. Son fils, Abraham Léon vendit les étages supérieurs de l'immeuble au docteur Charles Silva en 1849. Le n° 5 de la place appartenait au XIXe siècle à la veuve d'Aristide Gomès et à Benjamin Chevalier Dacosta qui acquit le premier étage de Abraham Rodrigues Ely. Ce dernier, chef de la maison de banque Rodrigues et Salzedo, reçut dans son appartement le baron James de Rothschild, venu à Biarritz en 1853. Enfin se détache, à gauche, très avancé sur le quai, le "château" que Suarez dit "Milord" fit construire peu d'années avant la Révolution, alors qu'il était revenu d'Amérique avec une grosse fortune. Il y dépensa des sommes folles par suite des difficultés de fondation sur le bord immédiat du fleuve. Amarré non loin, à droite du pont, un deux- mâts est pavoisé. Plus à droite, vers l'amont, un navire de mer s'éloigne des chantiers navals de l'étang du Moulin. Avant la destruction du pont de bois, une travée à bascule dite "comportes" permettait aux navires de franchir l'obstacle du pont. Un décrochement provisoire des bateaux composant le nouveau pont facilitait le passage en 1839. Toujours sur la rive droite, mais en aval, un deux-mâts attend d'être armé devant le haut immeuble blanc à toiture d'ardoises, construit par le négociant Suarez juste avant la Révolution. Aux allées de Boufflers, sur la rive gauche et sous le trophée tricolore (à droite de la peinture), apparait le profil d'un vaisseau en construction avec ses varangues. A gauche du tableau est peint le mur extérieur de la fortification du Réduit. La porte de France, où aboutissait, plus à gauche, l'ancien pont de bois, n'est pas figurée. Amarré à la rive, à moitié caché par le Réduit, un trois-mâts pointe sa proue et maintient levées deux voiles d'étais. Au devant, une pinasse sombre a rabattu ses mâts. Viennent ensuite deux chaloupes : la plus proche arbore un drapeau tricolore et un personnage salue debout, son chapeau à la main, pendant que quatre rameurs en tunique rouge sont assis aux bancs de nage. A l'entrée du pont, à côté d'une barraque d'octroi, un arc de triomphe provisoire est composé de toiles peintes fixées sur une charpente. Deux étoiles de David sont figurées au fronton, rappel éventuel de la judéité du quartier de Saint-Esprit. Plus tard, le pont provisoire de bateaux sera remplacé par un pont de pierre baptisé "pont de Nemours" en 1845 lors de la venue à Bayonne du duc et de la duchesse de Nemours.

Dimensions : 
Hauteur totale en cm : 129 ; Largeur totale en cm : 194 ; Largeur avec cadre en cm : 165 ; Largeur avec cadre en cm : 230

Précisions inscriptions : 
S.D.b.m. ; Hélène Feillet/[1839]

Expositions de l'oeuvre : 
Exposition
"Hélène Feillet/Blanche Feillet-Hennebutte"
Titre exposition
"Hélène Feillet/Blanche Feillet-Hennebutte"
Description de l'exposition
Bayonne, Musée Basque, juin-septembre 1964, n° 181, p. 15
Exposition
Salon de 1842, Paris
Titre exposition
Salon de 1842, Paris
Exposition
Exposition des Artistes bayonnais de 1889
Titre exposition
Exposition des Artistes bayonnais de 1889
Description de l'exposition
Bayonne

Groupe : 
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