1997.003.0004

Angoulême, 1880 ; Bayonne, 1969

Dans ses débuts, la corrida offrait un spectacle "grandiose et bouleversant, mais terrible -d'aucuns disent barbare- avec ces malheureux chevaux non protégés, tués à chaque course par des taureaux lourds, agressifs, dangereux". Les représentations de courses de taureaux jusqu'au milieu du 20ème siècle montrent les chevaux de picador sans carapaçon. Ils sont vifs et d'une mince corpulence. Un dessin de Tillac, au crayon de couleur noire, montre un cheval se cabrant ("CABALLOS ENCABRITADOS") dont la tête de l'animal est d'un mouvement proche

Pastels et crayons de couleur sur papier vélin beige

Le picador et son cheval éventré

Picador tirant sur les rênes d'un cheval jaune qui se cabre en perdant ses entrailles. La masse informe des intestins est de couleur bleue-rosée. Le cheval n'est pas protégé par un caparaçon qui n'est pas encore rendu obligatoire. Le picador porte, retenu par une mentonnière, un chapeau rond à larges bords de couleur grise, avec un pompon rose sur le côté. Il est habillé d'un pantalon de dessus en cuir beige à larges pattes, ceinturé par une grande bande d'étoffe rose ou "cinta", à moitié cachée par une veste courte à épaulettes de couleur bleue-rosée à reflets blancs. A droite, l'"arenero", habillé d'un pantalon blanc, d'un béret et d'un chandail rouges-rosés, brandit une pique pour chasser le taureau. De même, à gauche, à moitié dissimulé par le cheval, un "peon" avec "muleta" participe à l'éloignement du fauve qui reste absent du dessin. La scène se déroule à la hauteur des "tablas". En fond, on aperçoit la "talanquera" et le public sur les gradins

Hauteur en cm : 24,8 ; Largeur en cm : 16,2

b.g. ; espagnol ; SAN-SEBASTIAN- ; b.d. ; TILLAC ; au verso c. ; 6