Pablo TILLAC (1880-1969)

Pablo TILLAC (1880-1969), dessinateur, graveur, illustrateur et peintre :

L'artiste participe au mouvement d'enrichissement des collections du tout nouveau "Musée Basque et de la Tradition bayonnaise" en offrant dès janvier 1924, trois gravures de grande qualité : un portrait de vieille basquaise, épreuve d'artiste réalisée sur un papier du XVIIIème siècle (Inv. n° 615) et un portrait de vieux Basque dit "Eskualduna" (premier état, Inv. n° 616) et une vue de l'église de Bidarray, épreuve d'artiste tirée en 1923 (Inv. n° 617).

En 1928, Tillac donne au Musée Basque :
- en février, une gravure Presque anecdotique de "la rue des cochons à Cambo" (Inv. n° Est. 3490), - en mars, une grande gouache, projet d'affiche ayant figuré au concours de la Fédération Française de Pelote Basque la même année (Inv. Est. 3504),
- en septembre, un médaillon en plâtre, modèle pour le monument au pelotari Chilhar daté de 1927 (Inv. n° 2033).

D'autres sculptures ont été données dès le mois de mai 1923 : dix médaillons en plâtre patiné datés de 1920 (Inv. n° 101).

Deux autres plâtres ont été légués l'année de sa mort par Paulette Tillac, sa nièce, l'un daté de 1920 montrant deux projets de médaille (Inv. n° 69.23.1), l'autre (Inv. n° 69.22.1), daté de 1924, figurant le profil droit de l'écrivain Mayi Elissague (1899-1941), auteur du livre "Escualdunac" imprimé à Saint-Jean-de-Luz en 1928 et illustré d'un frontispice de Tillac.

Il suit les cours de Gérome, Cormon, Jacquet, Waltner et Roty à l'école des Beaux-arts de Paris. De 1903 à 1910, il voyage aux Etats-Unis et en Angleterre, de 1910 à 1914 en Espagne où il dessine des types populaires et des scènes de rue. Ses voyages, ses souvenirs et ses songes donneront naissance à de nombreuses esquisses, dessins, peintures et illustrations de livres. Il s'établit à Cambo en 1921 et s'intéresse à la civilisation rurale et maritime du Pays Basque. Il parcourt les marchés, les églises et les trinquets de Cambo et des localités proches, fixant ses impressions dans des esquisses que nous pouvons lire aujourd'hui comme de véritables documents ethnographiques. A cette même époque, il donne des conférences et publie des articles à caractère ethnographique. Jusqu'à sa mort Tillac trouvera dans le paysage, les coutumes et la population basques, une source constante d'inspiration.