logo
Montargis (45)

Musée Girodet

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée Girodet
Numéro d'inventaire : 
967.4

Domaine : 
Mode d'Acquisition : 
Ecole de l'auteur ou de l'oeuvre : 
Auteur : 
VILAIN (LE VILLAIN François ?)
Précisions concernant l'exécutant : 
Dessin de Garnier
d’après Girodet

Précisions sur la représentation : 
Cette lithographie a été réalisée d’après la célèbre peinture de Girodet commandée par Bonaparte pour La Malmaison en 1801 et qui a pour titre : L’Apothéose des héros français morts pour la Patrie pendant la guerre de la Liberté. Girodet ajouta un sous-titre à son tableau afin d’y faire référence au Mythe d’Ossian, source de son inspiration : Les ombres des héros français, morts pour la Patrie, conduites par la Victoire, viennent habiter l’Elysée aérien où les ombres d’Ossian et de ses valeureux guerriers s’empressent de leur donner dans ce séjour d’immortalité et de gloire, la fête de la Paix et de l’Amitié.
Saturés de figures et de sens, très complexe par son symbolisme, le nombre de scènes et de personnages représentés, la peinture mêle des protagonistes du mythe d’Ossian, création du poète écossais Macpherson (1736-1796), et les héros des guerres de la Révolution française.
Au centre de la composition, le vieux barde Ossian, privé de la vue, marche à la tête de ses guerriers et se penche pour embrasser Desaix (1768-1800, mort à la bataille de Marengo). Le général Kléber (1753-1800, assassiné au Caire) porte avec Desaix un trophée d’armes enlevé aux Mamelucks. Après eux vient Caffarelli du Falga (1756-1799, mort au siège de Saint-Jean-d’Acre) tenant un drapeau brisé conquis sur les Turcs. Marceau (1769-1796, mort à Altenkirchen) regarde Ossian avec admiration et respect. Un drapeau déchiré pris aux Impériaux flotte dans les airs près des généraux Dampierre (1756-1793, mort à Valenciennes), Dugommier (1738- 1794, mort lors de la bataille de la Sierra Negra), Hoche (1768-1797), Championnet (1762-1800), Joubert (1769-1799, mort à la bataille de Novi).
La Victoire non-ailée précède les bataillons français et plane entre ses trophées, d’une main elle tient un faisceau de palmes mêlées de laurier et d’olivier, emblèmes des conquêtes, et de l’autre le caducée symbole de la Paix. La Tour d’Auvergne, Premier grenadier de la République, (1743- 1800, mort au combat d’Oberhausen) marche au second rang à la tête de ses frères d’armes. Sur le troisième rang, on reconnait les généraux Kilmaine (1751-1799), Marbot (1754-1800, mort au siège de Gênes), et Duphot (1769-1797, tué à Rome).
Girodet a, comme à son habitude, excédé le cadre de la commande en montrant toute sa maestria de peintre, sa prodigieuse culture littéraire, son habilité à transposer dans la peinture toute la complexité de la littérature. L’artiste tente par cette œuvre magistrale de s’éloigner de la nature et de représenter rien moins que l’immatériel, l’âme, les ombres des morts. Ses « fantômes » l’engagent dans une voie qui obsédera l’art moderne, la représentation de l’immatérialité. Girodet est aussi l’un des premiers à avoir introduit l’idée que l’hermétisme pouvait être lié au génie de la création. Le peintre David, ancien maître de Girodet, eu du mal à comprendre l’évolution de son élève, il déclara à la vue du tableau : « Ce sont des personnages de cristal qu’il nous a fait là. Quel dommage ! Avec son beau talent cet homme ne fera jamais que des folies ».

Technique et matériaux : 
Lithographie
Dimensions : 
l. 79 cm ; H. 94 cm (Feuille) ; l. 70,1 cm ; H. 82,3 cm (Litho.)

Localisation :