Précisions de l'oeuvre

Détails de l'oeuvre

Numéro d'inventaire : 
2008.3.1

Domaine : 
Période (siècle ou millénaire) : 
Millésime de l'oeuvre : 
1720 vers ; 1740

Technique et matériaux : 
Dimensions : 
L. 15,8 cm ; H. 10,4 cm

Représentation - Iconographie : 
ornementation (ornement à forme végétale, prunus)

Auteur de l'image : 
Observations-Commentaires : 
La manufacture de porcelaine tendre de Saint-Cloud fut la première en France et en Europe à fabriquer une porcelaine à l’imitation de la Chine, sans kaolin. Dès son apparition en 1664, elle a bénéficié d'un privilège royal et, à ce titre, a pu utiliser la "marque au soleil". Elle n'a cependant jamais été placée sous protection officielle, à la différence de la manufacture de Vincennes (transférée à Sèvres) qui, près d'un siècle plus tard, fut à l'origine de la disparition de la manufacture de Saint-Cloud (1766).
La manufacture produit des pièces de luxe, remarquables pour leurs décors et réservées à une clientèle limitée. Elle est la première manufacture de porcelaine tendre à s’être lancée dans l’imitation de cet “Ancien blanc” dit au 19ème siècle “Blanc de Chine” qui fut régulièrement importé en Europe aux 17ème et 18ème siècles. Si cette imitation n'égale pas celle de l'Extrême-Orient, elle vise à traduire l'onctuosité et l'aspect ivoiré de la matière chinoise.

La théière n'est pas marquée. Mais son attribution à la manufacture de Saint-Cloud est incontestable : couleur de la pâte (blancheur admirable signe de très grande qualité), délicatesse du décor ...
Ce décor de fleurs de prunus aux branches en zigzags, en relief sur la porcelaine en blanc, est par ailleurs caractéristique de la production de la manufacture : fidèle emprunt au répertoire de l'"Ancienne Chine", ce type de décor a été réalisé pour la première fois à Saint-Cloud dès 1720, puis par les manufactures de Mennecy, Vincennes et Meissen.
Sa forme très élégante avec sa silhouette ramassée et ronde et son anse très travaillée est tout à fait dans le goût français du 18ème siècle. Elle montre une influence orientale, s'inspirant des théières en grès rouge d'Yixing (région de Shanghai et berceau du thé).
L'oeuvre est exceptionnelle par ses qualités plastiques, mais également par son unicité : aucun autre exemplaire de ce modèle n'est connu.
La théière incarne la civilisation du 18ème siècle : tout l’Extrême-Orient s’y retrouve mais aussi tout l’Occident.

Notes : 
sur l'inventaire papier, à la colonne Decrisption de la pièce inventoriée : "Théière en porcelaine tendre de St Cloud à décor de fleurs de prunus en relief"

|