UMAS

Photo d'inventaire
SITE DES LIMES UMAS
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© photographe du musée
Photo d'inventaire

"C'est en 1928 que cette filiale des usines de limes de Vallorbe (suisse) s'installa à Arc et Senans, à l'origine (les suisses) ainsi étaient-ils désignés par les habitants, la sirène qui conditionnait les heures de fonctionnement de cette usine a réglé pendant des nombreuses années la vie de tout le village. Les suisses ont sonné. Les ouvriers venus de Suisse avec tout le matériel nécessaire au fonctionnement de l'usine. Ils étaient pour la majorité d'entre eux de religion protestante ce qui créa pendant de nombreuses années des frottements entre les catholiques, surtout lors de mariage. Car les jeunes des deux communautés eurent tôt de faire fi des religions et puis nombre d'habitants trouvèrent des emplois en cette usine. La fréquentation d'une population de religion différente à la leur s'avéra enrichissante pour les habitants du village. La société de musique, L'Espérance, créée par de nombreux musiciens venus de Suisse avec l'usine, apportait une grosse part de culturel au pays - en somme l'implantation des usines de Vallorbe fut une source de richesse pour Arc et Senans.

Durant les années de guerre 1939-45, le travail vint à manquer pour les 80 ouvriers qu'employait cette usine devenue UMAS, mises à part les commandes pour l'armée d'occupation (qui étaient en partie sabotées ,des limes souvent non trempées) le manque de charbon, d'acier - un nombre important d'ouvriers réfractaires au STO qui étaient devenus clandestins qu'il fallait occuper.

Monsieur Grobet directeur général et monsieur Pattenreder directeur de l'usine pensèrent à  la filière bois - le charbon et le bois étaient à cette époque très demandés suite au rationnement de l'essence, des combustibles (charbon) les gazogènes installés sur les véhicules remplaçaient l'essence - le gaz de bois utilisé à l'usine remplaçait pour la forge, la chaudière et le recuit le charbon, une trentaine d'ouvriers et 6 véhicules furent alors employés en forêt de chaux. Des fours à carboniser furent installés à l'usine - l'on essaya aussi à partir des graviers du sous-sol du site sans grand succès de fabrication des parpaings - la guerre terminée le bois fut délaissé, la lime de chaudronnerie fabrique par UMAS fut détrônée par les fraiseuses meuleuses, l'on essaya la lime de précision rien ne fut sauvé UMAS qui ferma ses portes dans les années 80."

Texte de Louis Fonta.

intérieur de l'usine UMAS d'Arc et Senans
"intérieur de l'usine UMAS d'Arc et Senans", maquette | "intérieur de l'usine UMAS d'Arc et Senans", maquette
SITE DES LIMES UMAS
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UMAS EN 1945
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