Culture des champs
"Batteuse et loco ne fonctionnent pas. Elles représentent avec les ouvriers occupant les principaux postes simplement une scène de battage au début du XXème siècle.
Le chauffeur avec sa pelle - les blocs de charbon (des pains de 30 sur 20 EP 15) sur la locomobile, le siffet qui réglait les heures de travail et de repos des 12 à 15 ouvriers nécessaires - à 6 heures commence la journée. 8 heures le casse croute
8h30 reprise jusqu'à 12h l'heure du déjeuner 1heure à 1heure30 et début de l'après midi le travail ne va pas au delà de 18 heures. D'ailleurs comme les battages avaient lieu fin d'automne à 17-18h la nuit était déjà au rendez vous- les très grosses fermes continuaient les battages le lendemain.
En cours de journée la fermière passait plusieurs fois avec sa cafetière offrant le vin chaud aux ouvriers (pour faire descendre la poussière) il y en avait beaucoup - le battage terminé celui qui le lendemain aurait la batteuse (l'on disait la mécanique) venait avec ses attelages chercher le matériel et le chauffeur et son aide (calaient) pour être prêts dès 6 heures - pour que l'ensemble fonctionne l'on devait mettre de niveau et caler fortement, la grosse courroie avait un tirage énorme.
Les ouvriers et ouvrières, tous des paysans s'entraidant durant un bon mois, seuls le mécanicien et son aide tour à tour chauffeur ou égreneur était ouvrier de l'entreprise.
Le bottelage de la paille avait lieu à la main c'etait à l'arrivée des batteleuses vers 1930 qu'il cessa reprenant durant les années de guerre 39-45 - une seule ferme."
Texte issu du cahier de Louis Fonta