Travail du Bois
"Coupées, ébranchées (égobelées) c'est à dire débarrassées des nœuds et écorces par les bûcherons avec une hache spéciale à deux tranchants dite à égabeler, les plus belles billes de bois étaient prêtes à charger sur les chariots, les autres étaient débitées sur place par les scieurs de long converties en traverses pour les voies ferrées des compagnies de chemin de fer PLM, CAL, CCT-
Le chargement avait lieu hors de la forêt, en bordure de route ou de sommières - les billes de bois avaient été trainées hors de forêts boueuses avec des chaines par des attelages de gros bœufs - pour le chargement sur les chariots à roues de bois cerclées, les voituriers séparaient les deux trains l'avant de l'arrière assemblés entre eux par (la ligne) l'avant de l'une des plus belles grumes où billes de bois étaient soulevées au moyen des grands crics de voituriers, le train avant du chariot était glissé sous la bille et bridé avec une chaine serrée par un (ployant) perche de bois vert qui tendait ainsi la chaine
même opération pour le train arrière du chariot la bille de bois bridée sur les train remplaçait la ligne, le chariot atteignait alors une longueur de 8 a 10 m, à la bille principale on adjoignait d'autres grumes plus petites accrochées à la bille servant de ligne avec des chaines (2 ou 3) elles complétaient ainsi le chargement
les gros bœufs étaient alors mis au timon et l'ensemble des voituriers s'ébranlait vers la scierie distante par fois d'une quinzaine de kilomètres, je précise l'ensemble car c'est en groupe que se faisait ces transports, les dangers, la dureté du travail faisait que ces voituriers s'aidaient pour les chargements - le retour avait lieu à des heures parfois tardives - les journées avaient été dures car souvent le chargement commençaient au levée du jour."
Texte de Louis Fonta