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Espace ressources de la Maison de la culture de Grenoble

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Concept original : MEYSSAT Bruno

Compagnie(s) / Ensemble(s) / Groupe(s) : Théâtre du Shaman (Le)

Assistant à la mise en scène : DOLL Elisabeth

Artiste(s) / Interprète(s) : BERETE Fanta ; CISSE Amadou ; DIALLO kani ; FOFANA Moussa ; RIVINOFF Jean-Michel ; VRANCKEN Marie-Lou

Créateur lumière ; Scénographie / Décors : MEYSSAT Bruno

Assistant aux costumes : CHEMIN Robin

Auteur(s) / compositeur(s) : FELDMAN ; SCIARRINO Salvatore ; DEBUSSY Claude ; MOULINIE Étienne

Créateur lumière : BOUTRAND Pierre-Yves

Assistant lumière : DRISS Laurent

Régie Son : MOCCELIN David

Administration / production : DUFLAU Brigitte
Description(s) : 
Présentation. : Bruno Meyssat « parle par énigmes et laisse en vous des traces indélébiles» dit Stanislas Nordey. Son théâtre lui ressemble. Il dit Il l'inquiétante étrangeté du vécu », nous la fait connaître, cette étrangeté, par des voies secrètes. A Grenoble, elle nous est familière puisque Bruno Meyssat a souvent été accueilli à la Maison de la culture, avec notamment La Visite en 1988, Ajax, fils de Télamon en 1990, Passacaille en 1992, Les Disparus en 1993. Le Théâtre du Shaman qu'il a fondé en 1981 créé des objets théâtraux singuliers à partir de récits d'ethnologie, de compilations de rituels, d'études des comportements et des croyances étrangères. La scène est pour lui le lieu où l'indicible a quelques chances de se laisser approcher, où la mémoire collective peut se dévoiler. La scène est l'endroit des traces fragiles. On s'y méfie des discours. Le texte, le plus souvent. "ne ferait que rajouter du gras à la représentation ». On redoute les paroles qui fixent trop vite le sens, qui entravent la rêverie du spectateur. Ce théâtre est de peu de mots (voire d'avant les mots) et passait pour silencieux. Il ne l'est pas. La plupart de ses pièces offrent. en résonance avec le silence, des climats sonores complexes. Elles revendiquent, comme la musique, le droit à l'abstraction. Et pourtant. même si elles paraissent naviguer entre musique et peinture, les mises en scène de Bruno Meyssat cultivent le mystère premier du théâtre: la présence. Ce théâtre est un théâtre de la présence où corps et matières, êtres et choses, lumières et mémoires vibrent à parts égares. Avec Est-il vrai que je m'en vais? Bruno Meyssat poursuit sa quête obstinée d'un théâtre Il le plus ancien possible ». Carnet de route franco-malien, ce spectacle a été « réalisé comme on voyage ». Est-il vrai que je m'en vais? n'est pas un spectacle sur le Mali mais, pourrait-on dire en reprenant les terrnes qu'il employa lui-même à propos de Imentet (1997) et de l'Égypte, un spectacle qui a côtoyé le Mali. Bruno Meyssat et ses comédiens y ont effectué plusieurs séjours, à Bamako, à Mopti, à Tombouctou. Ils y ont organisé des ateliers, rassemblé du matériau documentaire, se sont nourris de Michel Leiris (L'Afrique fantôme) avec qui ils se sont sentis frères en archéologie, de ceux qui savent que Il le plus important de la recherche est la rêverie profonde )l. Est-il vrai que je m'en vais? est un ,paysage intérieur avec acteurs, images, sons et objets. Le théâtre de Bruno Meyssat. étranger et familier, offre ce rare et beau paradoxe d'être à la fois une énigme et une évidence.