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Auteur argentin reconnu de livres pour enfants et adolescents et de deux recueils poétiques, c'est par la "grande porte" que Lucia Laragione entre dans l'écriture théâtrale. Cocinando con Elisa sa première pièce, obtient en 1994 le
prestigieux prix espagnol Maria Teresa Léon. L'année suivante, elle est mise en scène à Madrid par Juan Antonio Hormigon et en 1997 à Buenos-Aires par Villanueva Cosse. Lucia Laragione obtient quatre prix entre Espagne et
Argentine. Cocinando con Elisa est une pièce ambiguë. Ici les portes de la cuisine s'ouvrent sur l'histoire récurrente de l'Argentine et surtout sur l'horreur de la dictature. Ici, la violence entre les hommes est symbolisée par la violence que l'homme exerce sur les animaux dans le travail quotidien de la cuisine. Mutiler, étriper, désosser, disséquer le corps des animaux: des pratiques violentes et sanguinaires. Laragione présente ainsi une image de l'homme familiarisé avec la mort, le sang, la violence. Et c'est ainsi qu'une innocente
recette de cuisine se transforme en épouvantable exercice de mise à mort. Car, pendant la dictature, la mort "était partout"... D'autre part, Cocinando met en scène des femmes, occupées à un travail de femmes. C'est la déconstruction
politique d'une figure traditionnelle. Ici, la cuisine, l'apprentissage de la cuisine sont montrés comme un exercice choquant, tyrannique et sanguinaire entre femmes, l'enseignement de la cuisine comme l'exercice du pouvoir absolu
et de ses cruautés.
prestigieux prix espagnol Maria Teresa Léon. L'année suivante, elle est mise en scène à Madrid par Juan Antonio Hormigon et en 1997 à Buenos-Aires par Villanueva Cosse. Lucia Laragione obtient quatre prix entre Espagne et
Argentine. Cocinando con Elisa est une pièce ambiguë. Ici les portes de la cuisine s'ouvrent sur l'histoire récurrente de l'Argentine et surtout sur l'horreur de la dictature. Ici, la violence entre les hommes est symbolisée par la violence que l'homme exerce sur les animaux dans le travail quotidien de la cuisine. Mutiler, étriper, désosser, disséquer le corps des animaux: des pratiques violentes et sanguinaires. Laragione présente ainsi une image de l'homme familiarisé avec la mort, le sang, la violence. Et c'est ainsi qu'une innocente
recette de cuisine se transforme en épouvantable exercice de mise à mort. Car, pendant la dictature, la mort "était partout"... D'autre part, Cocinando met en scène des femmes, occupées à un travail de femmes. C'est la déconstruction
politique d'une figure traditionnelle. Ici, la cuisine, l'apprentissage de la cuisine sont montrés comme un exercice choquant, tyrannique et sanguinaire entre femmes, l'enseignement de la cuisine comme l'exercice du pouvoir absolu
et de ses cruautés.
