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Espace ressources de la Maison de la culture de Grenoble

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Chorégraphie(s) : GALLOTTA Jean-Claude

Artiste(s) / Interprète(s) : BONNERY Annabelle ; BONOMO Jean-Pierre ; BOUREAU Caroline ; CAETANNO Ana ; DAVIS Darell ; GALLOTTA Jean-Claude ; MAGNET Lysiane ; PATINOT William ; VERGER Thierry ; WARRAND Béatrice ; JARMO Penttila

Créateur lumière : LAVAUDANT Georges

Collaboration artistique : ALTARAZ Mathilde
Description(s) : 
Ne faisons pas d’histoire, la danse n’en raconte pas.

« La Chamoule » relève à son tour d’un genre chorégraphique difficile à ommer. Si elle est récit, il est sans anecdotes. Si elle est essai, il est aussi narration. Si elle est variations, elles forment tout de même un continuum. Si elle est tragédie, elle est également légèreté, bref, - il n’y a pas de chorégraphie de boulevard, ni de ballet policier - la danse continue à être cet art de la scène qui entend échapper aux classifications.

Il s’agit ici de l’art d’aimer. Et aimer c’est distinguer. Les dix danseurs de « La Chamoule ou l’Art d’aimer » sont distincts, comme rarement des interprètes le sont. « Etre » sur ce plateau c’est y être différent. Les voici dissemblables sans qu’ils ne renient rien de l’art d’être ensemble. Ils sont grands - très, ou petits - très, blonds ou noirs, lianes ou en muscles. Ils ont aussi des voix, différentes, et des noms, différents. S’ils viennent tour à tour au micro c’est justement pour préciser cela, ou quelque chose d’eux que l’œil n’aurait pas perçu. Leurs vêtements sont de mèche et par transparence permettent de les connaître jusqu’à la peau. Ils s’en étonnent eux-mêmes de dévoiler, plus que leur corps et leur énergie, leur identité. Les danseurs n’ont pas l’habitude. Comment se décrit-on ? Que faut-il dire de soi ? Quelles mensurations faire valoir qui ne ravalent pas leur corps au rang d’archétype ? Ils vont s’y essayer, gauchement, et dire la longueur d’un sourire, d’une tresse, d’un avant-bras, le diamètre d’un poignet, d’un grain de beauté, d’une pupille..., et dire encore plus, du corps les douleurs, jamais les mêmes, chacun la sienne, chacun à la merci de la sienne.

L’art d’aimer tient à ce dépareillement. La danse et l’amour pourraient alors constituer une science humaine qui étudierait la possibilité de continuer à faire naître, grandir, et se côtoyer des êtres dépareillés, divers, disparates et singuliers. On pourrait puiser là quelques forces pour résister au clonage des êtres, des idées, et des comportements.

Claude-Henri Buffard - mars 1997

Distribution : Générique

chorégraphie et mise en scène Jean-Claude Gallotta


assistante Mathilde Altaraz

interprètes Annabelle Bonnéry, Jean-Pierre Bonomo, Caroline Boureau, Ana Caetano, Darrell Davis, Jean-Claude Gallotta, Lysiane Magnet, William Patinot, Thierry, Verger, Béatrice Warrand, Yarmo Penttila


conception de la bande sonore Jean-Claude Gallotta

conception du décor et des costumes Jean-Yves Langlais

lumières Georges Lavaudant

assistant lumières Gérard Gillot

réalisation de la bande sonore Antoine Strippoli

réalisation du décor Espace et Cie - Lyon

réalisation des costumes Myriam Lenoir, Sandrine de Montgolfier, Cécilia Lieury, Christiane Cosnier

production Centre Chorégraphique National de Grenoble

coproduction Le Cargo - Grenoble