Espace ressources de la Maison de la culture de Grenoble
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siques
pour avoir la certitude que le théâtre raconte encore et toujours la même chose» avoue Gildas Bourdet, le metteur en scène des Jumeaux vénitiens. Après Brecht et Weill, le voilà donc qui s'attaque aujourd'hui à Carlo Goldoni. «Si le monde, depuis les classiques, a beaucoup changé, en même temps il est resté le même ! L'hypocrisie est toujours un vice à la mode, le vil intérêt égoïste prime toujours sur l'intérêt politique général, les histoires entre les hommes et les femmes sont toujours les mêmes...» On retrouve effectivement tous ces ingrédients dans Les jumeaux vénitiens, mais saisis, malaxés par la main bien particulière de l'auteur italien. On imagine aisément à quelles sortes de quiproquo l'apparition de jumeaux peut entraîner le spectateur, mais il y a bien plus. De la commedia dell'arte à la comédie de moeurs, en passant par le mélodrame, Goldoni décline dans son oeuvre, avec une liberté extrême, toute la gamme des genres théâtraux. Il va même jusqu'à se permettre d'achever sa comédie sur une double mort ! Gildas Bourdet qui n'oublie pas qu'il est aussi auteur dramatique s'est amusé à «adapter le texte à l'oreille moderne», nous rappelant par la même occasion que Les jumeaux vénitiens est avant tout une comédie du langage.
pour avoir la certitude que le théâtre raconte encore et toujours la même chose» avoue Gildas Bourdet, le metteur en scène des Jumeaux vénitiens. Après Brecht et Weill, le voilà donc qui s'attaque aujourd'hui à Carlo Goldoni. «Si le monde, depuis les classiques, a beaucoup changé, en même temps il est resté le même ! L'hypocrisie est toujours un vice à la mode, le vil intérêt égoïste prime toujours sur l'intérêt politique général, les histoires entre les hommes et les femmes sont toujours les mêmes...» On retrouve effectivement tous ces ingrédients dans Les jumeaux vénitiens, mais saisis, malaxés par la main bien particulière de l'auteur italien. On imagine aisément à quelles sortes de quiproquo l'apparition de jumeaux peut entraîner le spectateur, mais il y a bien plus. De la commedia dell'arte à la comédie de moeurs, en passant par le mélodrame, Goldoni décline dans son oeuvre, avec une liberté extrême, toute la gamme des genres théâtraux. Il va même jusqu'à se permettre d'achever sa comédie sur une double mort ! Gildas Bourdet qui n'oublie pas qu'il est aussi auteur dramatique s'est amusé à «adapter le texte à l'oreille moderne», nous rappelant par la même occasion que Les jumeaux vénitiens est avant tout une comédie du langage.
