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Espace ressources de la Maison de la culture de Grenoble

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Chorégraphie(s) : LATTUADA Francesca
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On entre dans un spectacle de Francesca Lattuada comme on ouvrirait un vieux grimoire alchimique. Depuis sa célébration d'un pape pas très... catholique, Simplicissimus, Francesca Lattuada met une obstination diabolique à faire surgir de son imagination foisonnante tout un univers cabalistique. Entre l'effusion lyrique de Catherine Diverrès et les machines à rêves de Josef Nadj, elle a trouvé un ton singulier qui plonge avec élégance dans le fantastique le plus débridé. Il paraît que les lecteurs d'Italo Calvino n'ont pas tous reconnu leur Baron Perché dans la dernière pièce de Francesca Lattuada, qui s'en était initialement inspirée. Qu'adviendra-t-il de la nouvelle de Witkiewicz,
Le Fou et la Nonne, qui lui sert cette fois-ci de point de départ ? A coup sûr, l'image débordera largement le texte pour fournir à Francesca Lattuada la dose
de profusion dont elle a besoin pour créer. Un jour, quelqu'un a comparé la danse contemporaine à une sorte d'opéra des corps. Une telle comparaison
ne suffit pas à Francesca Lattuada. Car avec la complicité musicale de Jean-Marc Zelwer, elle a renoncé à séparer le geste et la voix, et on peut (dé)raisonnablement lui faire confiance lorsqu'elle annonce Zirkus, sa prochaine création, comme un opéra primitif.