Espace ressources de la Maison de la culture de Grenoble
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Présentation. : L'île des esclaves
Mai 1947, une date décisive pour l'histoire du théâtre : Giorgio Strehler, avec Paolo Grassi, fonde le Piccolo Teatro di Milano. Depuis, à l'exemple de Goldoni
pour lequel il nourrit une profonde passion, Giorgio Strehler s'est posé en réformateur de la scène italienne et il en est devenu la figure de proue. Il incarne aussi, peut-être plus qu'aucun autre, le metteur en scène du
XXè siècle, à la fois tyran et serviteur du théâtre. A travers plus de deux cents réalisations dramatiques et une cinquantaine de théâtre lyrique, Giorgio Strehler
a monté presque tous les grands dramaturges européens, à l'exception de Racine et Marivaux. C'est maintenant chose faite. «J'ai longtemps retardé ma rencontre avec Marivaux. Mais dans les moments importants de mon travail,
le désir de me confronter à son théâtre est devenu toujours davantage une nécessité. Il m'a accompagné quand j'ai affronté la Tempête de Shakespeare. Il m'a suivi dans les péripéties de l'Illusion de Corneille. Je l'ai retrouvé dans notre voyage autour de Goldoni, dans notre projet (hélas non encore réalisé !) des
Mémoires. Aujourd'hui me voilà face à Marivaux, avec un petit texte comme l'Ile des esclaves porteur de son message de tolérance désenchantée, de son utopie. Avec sa lucidité, son humanité, son monde dans lequel le jeu et la dialectique s'affrontent. Le monde des maîtres qui hésite entre l'arrogance du commandement et le triomphe de l'amour, celui des serviteurs qui le redouble et le contredit.».
Giorgio Strehler
Mai 1947, une date décisive pour l'histoire du théâtre : Giorgio Strehler, avec Paolo Grassi, fonde le Piccolo Teatro di Milano. Depuis, à l'exemple de Goldoni
pour lequel il nourrit une profonde passion, Giorgio Strehler s'est posé en réformateur de la scène italienne et il en est devenu la figure de proue. Il incarne aussi, peut-être plus qu'aucun autre, le metteur en scène du
XXè siècle, à la fois tyran et serviteur du théâtre. A travers plus de deux cents réalisations dramatiques et une cinquantaine de théâtre lyrique, Giorgio Strehler
a monté presque tous les grands dramaturges européens, à l'exception de Racine et Marivaux. C'est maintenant chose faite. «J'ai longtemps retardé ma rencontre avec Marivaux. Mais dans les moments importants de mon travail,
le désir de me confronter à son théâtre est devenu toujours davantage une nécessité. Il m'a accompagné quand j'ai affronté la Tempête de Shakespeare. Il m'a suivi dans les péripéties de l'Illusion de Corneille. Je l'ai retrouvé dans notre voyage autour de Goldoni, dans notre projet (hélas non encore réalisé !) des
Mémoires. Aujourd'hui me voilà face à Marivaux, avec un petit texte comme l'Ile des esclaves porteur de son message de tolérance désenchantée, de son utopie. Avec sa lucidité, son humanité, son monde dans lequel le jeu et la dialectique s'affrontent. Le monde des maîtres qui hésite entre l'arrogance du commandement et le triomphe de l'amour, celui des serviteurs qui le redouble et le contredit.».
Giorgio Strehler
