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Espace ressources de la Maison de la culture de Grenoble

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Chorégraphie(s) ; Artiste(s) / Interprète(s) : BROWN Trisha
Description(s) : 
Présentation. : Set and Reset (1983) / If you couldn't see me
(1994) dansé par Trisha Brown / Création
(1994) / For MG : the Movie (1991)
Le mouvement était la forme, et le geste le contenu. Le geste emplissait l'espace du mouvement. Ce sont, au lieu de mouvement et de geste, dans
l'ordre, les termes de tristesse et de bonheur que Milan Kundera inscrit dans cette phrase qui parachève L'insoutenable légèreté de l'être. Insoutenable légèreté du mouvement et de l'air qui exige du corps un contre-poids à sa pesanteur et s'exprime dans le geste. Ici se jouent les règles de la verticalité : équilibre et gravitation, sauts dénués de poids et chutes épousant la pesanteur : ici commence le rythme que viendra orner la musique à laquelle s'est longtemps refusée Trisha Brown. Par contre, son choix de demander à des artistes plasticiens de collaborer à son travail replace l'art de la danse dans sa première définition objective, celle de l'art visuel. Rappelons que l'avant-garde
artistique des années 60-70 aux Etats-Unis regroupait danseurs et plasticiens dans une recherche commune "d'un état du corps comme support quasi-transparent à toute initiative créatrice".
Set and Reset (1983) et Newark (1987) - deux pièces phares de la chorégraphe - auxquelles ont participé Robert Rauschenberg pour la première et Donald Judd pour la seconde, donnent un cadre à l'espace de la danse qui influe sur le corps des danseurs, mais autrement que ne le fait la musique.
Laquelle s'intègre désormais aux spectacles de Trisha Brown qui a choisi Rauschenberg (compositeur improvisé...) pour la musique de solo, et Bach
pour sa prochaine création.