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Orléans (45)

Musée des Beaux-Arts d'Orléans

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée des Beaux-Arts d'Orléans
Numéro d'inventaire : 
830

Domaine : 
Précisions concernant l'auteur : 
TROY François de : Toulouse, 1645 ; Paris, 1730

Millésime de l'oeuvre : 
1694

Dimensions : 
Hauteur x Largeur : 227,4x158 cm

Technique et matériaux : 
Description en langage naturel : 
Le modèle de ce portrait a toujours été identifié avec Anne-Louise Bénédicte de Bourbon (1676-1753), petite-fille du Grand Condé. D'abord appelée Mademoiselle d'Enghien puis Mademoiselle de Charolais, elle est surtout connue sour le nom de duchesse du Maine, titre qu'elle porta à la suite de son mariage en 1692 avec Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan.#Dominique Brême a récemment cru reconnaître ici Elisabeth Charlotte de Bavière, dite Madame Palatine, deuxième femme du frère de Louis XIV, à tort selon nous (1). Pourtant, les traits de cette princesse allemande à la forte personnalité sont bien connus tant par des tableaux que par des gravures (2) : ils montrent un visage plus rond, une bouche plus fine, fendue plus largement. Ces élément d'appréciation, certes quelque peu subjectifs, sont confirmés par la couleur des yeux, bleu-vert pour la princesse Palatine, marron pour ceux de la femme de ce superbe portrait.#Le tableau est daté de 1694 : l'âge apparent du modèle s'accorde donc davantage avec les dix-huit ans de la duchesse qu'avec les quarante-deux ans de la princesse palatine. Il faut toutefois convenir que l'artiste a gommé la toute petite taille de la duchesse.#De ce portrait, on connaît plusieurs versions, sans variantes notables conservées au château de Parentignat en Auvergne (3), au musée de Fécamp et dans une collection particulière française, tandis qu'une gouache inédite se trouve dans une collection privée allemande (4). Seules les versions de Parentignat et d'Orléans sont signées et datées. A la suite de Dominique Brême, il faut également rapprocher de ce tableau une effigie ovale où le buste du modèle se détache sur un fond neutre (collection particulière).#Dans cette brillante effigie, François de Troy reprend à son compte la tradition des grands portraits de plein air où le modèle féminin est vu en pied, formule inaugurée par Van Dyck dans les magistrales effigies de la noblesse génoise puis britannique et illustrée splendidement en France par exemple par le Portrait de Claire-Clémence de Maillé-Brézé (vers 1655-1665, collection particulière), des cousins Beaubrun avant d'être reprise également par exemple par Santerre dans le Portrait de la Duchesse de Bourgogne (1709, Versailles, château).#Cette oeuvre exécutée deux ans après son mariage fut sans doute peinte en commémoration de cet évènement. En effet, elle est en train de se saisir d'une fleur d'oranger -symbole marial- et elle est figurée en Vénus accompagnée de deux Amours. Le portrait mythologique était alors à la mode, il permettait de glorifier le modèle par son assimilation à un dieu qui lui prêtait pour l'occasion jeunesse et beauté idéales. Par ailleurs, le fruit entamé par le singe - une grenade, symbole de fertilité - participe de cette iconographie liée au mariage et à l'amour.#François de Troy fait preuve d'un admirable sens de la composition ; il réunit sur sa toile plusieurs personnages, un paysage, une nature morte, des animaux et de multiples accessoires sans que cela nuise à la monumentalité du personnage principal.#La maîtrise technique et l'observation minutieuse du réel font de ce tableau une oeuvre de grande qualité. T.B.#(1) Brême, 1997, p. 130,#(2) Le catalogue 1996, Heidelberg, reproduit de nombreuses effigies de la princesse.#(3) Brême, op. cit., p. 130, précise que cette version a toujours été et est encore accompagnée d'un Portrait du Grand Dauphin. Que la femme soit identifiée avec la Duchesse du Maine ou avec la princesse Palatine, la mise en pendant des modèles ne s'explique pas davantage.#(4) H. 155 : L. 120 cm. Acquis jadis par le propriétaire actuel chez Bohm et Lauterbach, commissaires priseurs à Göttingen (étude aujourd'hui disparue) comme "Prinzess

Précisions inscriptions : 
Dans l'image, Date et signature : "peint par François de Troy, 1694." (en bas à gauche, sur le carquois)

Mode d'Acquisition : 
Date d'acquisition : 
1825 Date d'acquisition

Expositions de l'oeuvre : 
Les Maïtres retrouvés: peintures françaises du XVII e siecle du musée des beaux-arts d'Orléans, Orléans / Musée des Beaux-Arts d'Orléans, 20/04/2000 - 30/06/2000

Commentaire historique : 
1955-1991, en dépôt au musée de Sceaux.

Ecole de l'auteur ou de l'oeuvre : 
Nom du rédacteur de la notice : 
Précisions sur la représentation : 
Portrait (Genre/Catégorie)

Période (siècle ou millénaire) : 
Représentation - Iconographie : 
oranger ; fleur ; chien ; grenade fruit ; citron ; carquois ; arc ; domestique ; singe

Référence informatique :