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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
006.1.1

Domaine : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
l. 54.5 ; H. 65

Inscriptions / marques : 
S.D.b.g. ; Dejuinne, 1821

Représentation : 
Peinte du vivant de Girodet, cette oeuvre s’inscrit dans la lignée des grands portraits d’artistes. Elle est aussi une évocation fidèle de l’atelier parisien du maître, à la fois laboratoire et salon.
S’il s’est avéré que Girodet peignait de nuit, à la lumière d’une lampe mobile spécialement conçue pour lui par Pannetier, un de ses élèves, il est peu probable que Sommariva, commanditaire de Pygmalion et Galatée, ait fréquemment rendu visite au peintre. En se représentant derrière Sommariva, Dejuinne se positionne à la foi comme le lieutenant du maître et comme un familier de l’amateur à qui il semble tenir compagnie. ; Girodet ; Sommariva ; Dejuinne

Lieu de conservation : 
Intérêt / commentaires : 
Exposé au Salon de 1822, ce tableau insolite et fascinant montre Girodet peignant son dernier grand tableau d’histoire, Pygmalion et Galatée (1819, Paris, musée du Louvre), en présence de Giovanni-Battista Sommariva (1760-1826), commanditaire de l’œuvre, et de Dejuinne lui-même. Outre La chambre de madame Récamier à l’Abbaye-au-bois (1826, Paris, musée du Louvre), Dejuinne a peint d’importantes peintures d’histoire, des portraits, des paysages, ainsi que de nombreuses scènes de genre. En se plaçant ici debout, derrière Sommariva, l’artiste se définit à la fois comme un familier du mécène, à qui il semble tenir compagnie, et comme le lieutenant de Girodet, dont il est l’élève ; il est vrai qu’à la mort du maître, Dejuinne sera considéré comme le meilleur représentant de son école, sinon comme son héritier. Le tableau montre l’atelier du maître dans les années 1810. Le mobilier représenté est authentique, au même titre que le savant désordre qui règne dans la pièce et la fait ressembler à un cabinet de curiosité. Girodet était réellement un grand collectionneur. Les objets peints par Dejuinne possèdent tous une valeur narrative et sont autant de signes qui dévoilent l’esprit du maître et les caractéristiques de son art ; ainsi des deux références de la figure de Galatée, à droite, le modèle vivant, à gauche, le moulage de la Vénus Médicis. Bien qu’elle relève de la scène de genre par son sujet et son format, l’œuvre de Dejuinne s’inscrit dans la lignée des grands portraits d’artiste et sacrifie aux règles imposées par la représentation conventionnelle de l’atelier. Ce rappel des formes les plus traditionnelles permet à l’artiste de faire de Girodet l’équivalent des grands maîtres anciens de la peinture.

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