Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre
L'autoportrait
Les artistes ont commencé à se représenter en marge de la scène importante, comme un élément du décor. Manque de modèles, désir de s'immortaliser dans l'oeuvre, clin d’oeil pour signer son oeuvre… , cette méthode aurait été utilisée dès le Moyen Age dans les enluminures.
L’utilisation de l’autoportrait devient courante au 15e siècle avec l’émergence de la Renaissance italienne et les mouvements humanistes qui placent l’individu au coeur des préoccupations. L’apparition de l’autoportrait coïncide avec l’ascension du statut social de l’artiste. Il est profondément revalorisé ; pour promouvoir ce statut et renforcer sa célébrité, l’artiste se représente dans son atelier entouré de ses oeuvres ou encore avec une palette de peinture à la main.
Devant son miroir, le peintre est également son premier modèle ouvrant ainsi un large champ d’expériences pour des études de physionomie.
L’autoportrait est, pour bien des artistes, une quête d’identité, donnant ainsi lieu à des représentations tout au long de leur vie, comme Dürer, Rembrandt…
Au début du 20e siècle, la reconnaissance de soi se substitue à la reconnaissance sociale. Des portraits lugubres à la reproduction classique en passant par une représentation idéalisée, l’artiste joue avec son image. Les expressionnistes sous l’influence de Van Gogh explorent leur personnalité.
Au milieu du 20e siècle, l’usage thérapeutique de l’autoportrait s’établit ; il permet de « s’autoanalyser » selon les méthodes freudiennes. De cette manière, l’artiste tourmenté cherche le chemin de la guérison.