Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre
Le portrait d'apparat
Depuis Félix IV au VIe siècle (à l'église des Saints-Cosme-et-Damien), le portrait du pape figure souvent dans les mosaïques ou les peintures murales des églises de Rome.
A la fin du Moyen Age, le portrait des rois et des princes apparaît hors de tout contexte sacré. Le portrait d'apparat, réservé encore au XVIe siècle à l'art de la cour, est accueilli avec empressement par la noblesse de robe et la grande bourgeoisie dont le rôle ne cesse de s'accroître en France comme en Angleterre.
Il se caractérise par un cadrage souvent en pied, saisi avec une légère contre-plongée, un fond à décor d’architecture et de luxueux drapés, les accessoires formant autant d’attributs du pouvoir.
Il connaît un essor important durant le Grand Siècle et devient un outil de propagande privilégié comme en témoigne le célèbre Louis XIV, de Rigaud (Louvre). A la suite de Rigaud et de Largillière, le portrait d’apparat officiel est pratiqué par Van Loo, de Troy.
Au XIXe siècle, alors que le portrait s’est diffusé dans la bourgeoisie sur un mode intime ou familial, le portrait à l'huile et de grand format n'en revêt que plus de prestige aux yeux des nouveaux hommes de pouvoir désireux de revêtir les attributs de leurs prédécesseurs.
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