Pierre Tal Coat

Catalogue raisonné des estampes

Françoise Simecek & Rainer Michael Mason

Catalogue des estampes > Expositions virtuelles

L’héliogravure au grain

C'est par l'héliogravure que la photographie est née. 

Dès 1824, Nicéphore Nièpce obtenait des eaux-fortes photographiques, c'est-à-dire des plaques métalliques mordues à travers un vernis photosensible. Perfectionnée successivement par H. Fizeau, A. Niépce de Saint-Victor et Charles Nègre.

Dans les années 1840, Fox-Talbot puis Klic, mettent au point une technique qui permet de transférer une image photographique sur une plaque de cuivre pour la graver telle une aquatinte et l'imprimer en taille-douce.

 

 

 

 

Gravure de la plaque

 

Partant d'un négatif, on réalise un film positif en tons continus, à travers lequel on expose, sous la lumière ultraviolette, une pellicule de gélatine sensibilisée au bichromate de potassium et couchée sur une plaque de cuivre préalablement grainée (ou grenée) par un grain de résine ou de bitume de Judée. La gélatine non exposée est dissoute par rinçage à l'eau chaude, quant à la gélatine traitée par les ultraviolets, elle s'est durcie en proportion de la quantité de lumière reçue. Totalement développée elle laisse apparaître une image en négatif (plus la couche de gélatine est fine, plus le ton sera sombre et inversement). La morsure du cuivre se fait généralement au perchlorure de fer, par bains successifs de densités soigneusement pesées. 

 

Après rinçage et nettoyage, la plaque est prête à être encrée et imprimée sur une presse taille-douce (ou à être travaillée au gré de l'artiste, par une intervention directe ou pose d'une nouvelle héliogravure au grain), comme le serait n'importe quelle autre plaque de cuivre gravée à l'aquatinte.