Pierre Tal Coat

Catalogue raisonné des estampes

Françoise Simecek & Rainer Michael Mason

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Guide de consultation

Rédaction du catalogue · Guide de consultation

 

A.  Chaque estampe a reçu un numéro de catalogue raisonné selon sa date d'édition, année après année, de 1926 à 2009, soit SM 1926.1 à 2009.42.

 

Par exception, les estampes de l’immédiate après-guerre, SM 1946.1 à 1946.33, ont toutes reçu une vedette à millésime 1946. Il s’agit de trente gravures et de trois lithographies, dont seules les douze planches SM 1946.1 à 1946.12 avaient, à l'époque, été éditées (à 10 épreuves). On précisera par ailleurs que les gravures SM 1946.1 à 1946.30 ont été, en 1972, tirées à 2 ou 3 épreuves justifiées et signées ; s’y sont ajoutées 3 épreuves de contrôle, en 2013. Les 3 lithographies SM 1946.31 à 1946.33 n’ont, à notre connaissance, pas connu d’édition.

Les éditions posthumes se présentent à la fin du catalogue (SM 1997.1 à 2009.42)

 

B.  Planches isolées et ouvrages à gravures, avec leurs constituants, apparaissent dans l’ordre chronologique à leur date de publication, sans préséance générique.

 

Les premières estampes, entre 1926 et 1929 (SM 1926.1 à 1929.5), sont des planches isolées. Il en va de même pour la série « picassienne » de 1946 (SM 1946.1 à 1946.33). Pour ce qui est des matériaux appartenant à la série des Derrière le miroir (DLM), par exemple, sont décrits tout d'abord les exemplaires ordinaires puis les exemplaires de tête de ces revues-catalogues, puis leurs planches éditées « en estampes » (donc comme pièces isolées).

Quant aux ouvrages à gravures dont les planches n'ont pas connu par ailleurs d’édition « en estampes » (les suites libres accompagnant les ouvrages n’entrent pas dans le cas des éditions dites « en estampes »), ils figurent à leur place dans le déroulement chronologique.

Les dates d’édition de certains sujets isolés non documentés par l’achevé d’imprimer ou le copyright d’un ouvrage, ont été tirées des catalogues des éditions Maeght et des archives de l’Atelier de Saint-Prex.

On précisera au besoin que ce n’est pas trahir Tal Coat que d’estimer qu’en tout état de cause le livre est premier. Tout ce qui a été gravé ou dessiné sur la pierre, par exemple à Saint-Prex, l'a été pendant la confection des livres.

 

C.  Le code de référence des ouvrages et des estampes enregistrés dans le catalogue raisonné est composé d’un millésime suivi d’un numéro d’ordre (numérotation hiérarchisée), précédé de la vedette SM (initiales du nom des auteurs). Ce code indique la place de l’œuvre tant au sein d’un ouvrage que dans la séquence interne du corpus pris dans son ensemble ;

 

D.  Le descriptif des planches (estampes isolées ou appartenant à un ouvrage) comprend, chaque fois qu’il est nécessaire et possible, les données suivantes :

 

1.  le code de référence de la planche (soit le numéro du catalogue raisonné SM) ;

2.  le titre (donné par l’artiste, soit gravé ou lithographié, relevé sur une épreuve, donné par l’éditeur ou d’usage courant, etc.). « Sans titre » n’est pas une intitulation, mais la simple indication de l’absence de titre ;

3.  la technique, relevée au mieux de nos observations et des informations reçues ;

4. les dimensions de l’image (surface imprimée). Quand cela se révèle raisonnable, sont fournies aussi les dimensions du papier (lorsque, pour les lithographies par exemple, l’image participe de toute la surface de la feuille que le dessin mobilise). Pour les sujets gravés sur des cuivres excédant le format de la feuille, on renvoie aux dimensions du papier ;

5.  le papier (qualité et/ou marque utilisée, pour autant qu’elle ait été déterminable) ;

6.  l’imprimeur taille-doucier ou lithographe

7.  l’éditeur ;

8. la description du tirage. Celle-ci comporte le nombre d’épreuve, le papier, son format, la justification (la numérotation des épreuves rapportée au chiffre du tirage global), la signature (constituée soit du nom Tal Coat, soit des initiales TC). Il convient d’entendre que ces inscriptions sont portées au crayon graphite (l’ancienne « mine de plomb »).

On ne saurait que rappeler ici qu’il se trouvera, en dehors des tirages décrits, des épreuves aux appellations aussi usuelles que variées : épreuves d’atelier, de bon à tirer, de montre, de dédicace, d’essai de couleur(s), de qualification d’encre(s), d’essai de papier, etc. – pour ne rien dire encore des nombreuses épreuves d’état(s) et des épreuves restées vierges de toute inscription ;

9.  les états, quand il y en a (pour les pièces dont le code de référence de l’ouvrage est marqué d’un E) ;

10.  les éventuels commentaires ;

11.  un lieu de consultation possible (Cabinet des estampes, Genève; Centre Tal Coat, Kergéhennec)

Suit ou suivent l’image ou les images, avec légende.

 

E.  Le descriptif général des ouvrages à gravures ou à lithographies comprend, chaque fois qu’il est nécessaire et possible, les données suivantes :

 

1.  le code de référence de l’ouvrage (numéro du catalogue raisonné SM) ;

2.  le titre de l’ouvrage ;

3.  la date d’édition ;

4. la description sommaire de l’ouvrage (nombre de planches et technique, mention des textes, lieu d’édition, éditeur, date) ;

5.  la transcription du colophon (justification de tirage, achevé d’imprimer) ;

6. la description du corps de l’ouvrage, soit format, dimensions du bloc, nombre de pages et collationnement général (avec identification du [ou des] papier[s]), discrimination des constituants (gardes, faux-titre, titre, texte[s], colophon, etc.), inventaire des images et des éléments graphiques (avec technique, support d’impression), reliure et présentation ;

7.  le statut de l’édition (originale ou pas) et son tirage ;

8.  les informations utiles sur la position d’éléments précis, la numérotation (ou justification), la ou les signature(s) ;

9.  l’exemplaire (ou les exemplaires) sur quoi la description a été établie ;

10.  tous commentaires, informations ou renvois utiles.

Suit le descriptif des planches proprement dites.

 

F.  Le descriptif des planches « posthumes » éditées en 2000 et 2009 comprend, chaque fois qu’il est nécessaire et possible :

 

1. la numérotation en chiffres romains (pour valoir dénomination générale conventionnelle) figurant au verso de chaque épreuve. Cette numérotation a été donnée de manière arbitraire en fonction du classement au moment de l’édition.

La discrépance entre la numérotation en chiffres romains et le numéro du catalogue SM, pour les planches éditées en 2000, est due au fait que les 9 premières planches (Vols Vols, pl. I à IX) sont décrites sous SM 2000.1 en tant que livre et non en tant que planches isolées.

2.  la ou les date(s) d’exécution de la matrice (support d’impression). Ces dates sont approximatives, étant donné la nature même de ces planches, qui pouvaient rester longtemps dans l’atelier en attente d’une éventuelle reprise.

3.  le titre est celui donné par l’artiste lorsqu'il est gravé dans la plaque. Sans cette mention, il a été donné à titre indicatif par l’éditeur; dans ce dernier cas, il est mis entre parenthèses crochets […].

4.  la technique. Sauf précision, il faut comprendre, par défaut, que les gravures en taille-douce ont été exécutées sur cuivre et imprimées en noir, et que les lithographies ont été dessinées sur pierre et imprimées en noir.

5.  les dimensions de la plaque (exprimées en millimètres, hauteur avant largeur), prises sur la matrice même, à l’exception de la planche CCCXXXIII (SM 2000.325) imprimée en pleine page, le cuivre excédant la feuille de papier.

Les dimensions données pour les lithographies et les clichés-verre sont les dimensions de l’image imprimée.

Les dimensions du papier sont des dimensions moyennes : les feuilles ayant été déchirées à la main, les mesures peuvent varier de quelques millimètres, d’autant que les papiers sont sensibles à la température et à l’hygrométrie.

6.  la qualité ou la marque du papier utilisé (principalement les fabrications de Georges Duchênes : Moulin de Larroque, papier à la cuve, ou Moulin de Pombié, papier à la forme ronde ; à quoi s’ajoutent des papiers japon ou de Chine, et des vélins d’Arches, de Lana ou de BFK Rives).

7.  les états, quand il y en a. Ces états sont reproduits chaque fois qu’il est possible. Les épreuves d’état ou d’essai ont été tirées au cours du travail, sur divers papiers et sans recherche particulière de l’encre adéquate.

8.  une note, où sont mentionnées les quelques épreuves signées contemporaines de la gravure proprement dite (création de la matrice).

 

Les deux auteurs insistent pour conclure sur une évidence benoîte. Ils ne décrivent, le mieux possible, que ce qu’ils ont pu voir, examiner ou tenir de bonne foi pour suffisamment documenté. Pour Tal Coat comme pour d’autres peintres-graveurs, il se trouvera toujours une pièce inconnue, une épreuve surprenante, un élément nouveau. Les deux auteurs sont donc reconnaissants de toute information qui viendra enrichir leur savoir et celui des amateurs.