LE FORGERON
Un peu d'histoire
Le métier de forgeron est l'un des plus anciens métiers du métal et serait apparu vers 1 500 av. J-C. Aucune corporation ne correspond à cette appellation car les ouvriers portent le nom de la corporation qui les emploie (orfèvres, dinandiers, couteliers...). Les forgerons se placent toutefois sous les auspices de saint Eloi, considéré comme le saint patron des travailleurs du métal. Il est un artisan-clef dans l'économie villageoise car son savoir-faire s'étend à divers supports tels que les objets utilitaires et domestiques, les outils aratoires, les fers à cheval... Avec la disparition du cheval dans les travaux des champs au cours du XXe siècle, les forgerons se sont de plus en plus tournés vers la mécanique agricole et automobile.
Un peu de technique
Le forgeron dispose de nombreux outils correspondant chacun à un geste bien particulier :
- une enclume : bloc de métal généralement posé sur un billot sur lequel le forgeron martèle le métal ;
- des tenailles: pinces présentant différents mors selon la forme de métal à chauffer. Elles permettent de maintenir le métal sur l'enclume pendant que le forgeron frappe dessus pour lui donner forme ;
- des étampes : pièces de métal se crochetant sur l'enclume et permettant de donner du relief au métal en cours de forgeage ;
- des marteaux : dégorgeoirs (marteaux servant à faire des épaulements), tranches (burin en forme de coin servant à couper le fer ou l'acier), chasses (marteau intermédiaire placé entre la pièce à travailler et l'outil de percussion).
Et aujourd'hui ?
Si de nos jours, le forgeron tel qu'on pouvait le trouver autrefois n'existe plus, il existe toujours une forte tradition des métiers de la forge et de la métallurgie en Haute-Normandie. A l'heure actuelle, les métiers de la métallurgie et de la transformation des métaux représentent environ 10% du secteur industriel en Haute-Normandie.