Œuvre : Précisions - cible, Cible pour tir à la carabine (titre d'usage) | Espace WebMuséo Musenor |
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Statut de l'oeuvre :
N° d'inventaire :
2018.14.1
Titre :
Cible pour tir à la carabine (titre d'usage)
Dénomination :
Lieux création, exécution :
Date de création ou d'exécution :
18e siècle
Techniques et matériaux :
bois (assemblé) ; huile (peinture) ; vernis ; métal (crochet)
Dimensions :
D. 50,5 cm
Description :
Les sens cachés de l'arbalète.
Composée d’un mécanisme d’armement destiné à recevoir un trait, l’arbalète réunit symboliquement un principe masculin (le trait) et un principe féminin (l’arbalète mais aussi la cible), propice aux interprétations et aux double-sens. Les armes de trait sont d’ailleurs, depuis l’Antiquité, souvent figurées comme des instruments porteurs de sentiments, véhiculant la colère ou l’amour. Rien d’étonnant donc à ce que les artistes européens des XVIIe et XVIIIe siècles se plaisent à figurer dans leurs dessins des allusions plus ou moins directes aux jeux amoureux, au milieu de scènes de tir. Dans l’estampe en couleurs de Martin Engelbrecht, les tireurs s’entraînent au fusil, au pistolet, à l’arc et à l’arbalète devant des spectatrices admiratives : les archers visent même une cible sur laquelle figure un cœur, but finalement avoué de cette démonstration d’adresse. De façon assez similaire, la cible allemande, destinée aux tirs à la carabine cette fois, figure une scène de marivaudage dont l’inscription en bavarois explicite le décor : « le plus beau tir fait de toute ma vie fut celui de cette jeune fille qui a atteint mon cœur ». L’allusion est plus directe dans la gravure réalisée à partir du dessin bien connu du néerlandais Jacob de Gheyn II, peintre, dessinateur et graveur de style maniériste. Tirée de la fable populaire « L’archer et la laitière » et faisant référence à des expressions argotiques, cette œuvre grivoise illustre le fait que l’amour inspire l’arbalétrier et guide son bras. En arrière-plan, les échanges sont plus intimes. Au bas de l’estampe, les vers latins font allusion à l’anatomie masculine tandis que le texte en allemand met en garde les jeunes filles contre les hommes armés d’une arbalète. Si les représentations scabreuses, voire érotiques, ne sont pas nouvelles au XVIIe siècle, elles connaissent une véritable vogue le siècle suivant, à l’époque des Lumières, qui célèbrent allégrement les plaisirs galants. L’archerie et l’arbalète, par le vocabulaire et les métaphores qu’elles offrent, se prêtent particulièrement bien à cette thématique.
Composée d’un mécanisme d’armement destiné à recevoir un trait, l’arbalète réunit symboliquement un principe masculin (le trait) et un principe féminin (l’arbalète mais aussi la cible), propice aux interprétations et aux double-sens. Les armes de trait sont d’ailleurs, depuis l’Antiquité, souvent figurées comme des instruments porteurs de sentiments, véhiculant la colère ou l’amour. Rien d’étonnant donc à ce que les artistes européens des XVIIe et XVIIIe siècles se plaisent à figurer dans leurs dessins des allusions plus ou moins directes aux jeux amoureux, au milieu de scènes de tir. Dans l’estampe en couleurs de Martin Engelbrecht, les tireurs s’entraînent au fusil, au pistolet, à l’arc et à l’arbalète devant des spectatrices admiratives : les archers visent même une cible sur laquelle figure un cœur, but finalement avoué de cette démonstration d’adresse. De façon assez similaire, la cible allemande, destinée aux tirs à la carabine cette fois, figure une scène de marivaudage dont l’inscription en bavarois explicite le décor : « le plus beau tir fait de toute ma vie fut celui de cette jeune fille qui a atteint mon cœur ». L’allusion est plus directe dans la gravure réalisée à partir du dessin bien connu du néerlandais Jacob de Gheyn II, peintre, dessinateur et graveur de style maniériste. Tirée de la fable populaire « L’archer et la laitière » et faisant référence à des expressions argotiques, cette œuvre grivoise illustre le fait que l’amour inspire l’arbalétrier et guide son bras. En arrière-plan, les échanges sont plus intimes. Au bas de l’estampe, les vers latins font allusion à l’anatomie masculine tandis que le texte en allemand met en garde les jeunes filles contre les hommes armés d’une arbalète. Si les représentations scabreuses, voire érotiques, ne sont pas nouvelles au XVIIe siècle, elles connaissent une véritable vogue le siècle suivant, à l’époque des Lumières, qui célèbrent allégrement les plaisirs galants. L’archerie et l’arbalète, par le vocabulaire et les métaphores qu’elles offrent, se prêtent particulièrement bien à cette thématique.
Mode d'acquisition :
Date d'acquisition :
2013
Ancienne(s) appartenance(s) :
acquis en vente publique Rops le 15/12/2013.
Inscriptions :
inscription
Précisions sur les inscriptions :
texte en allemand en bas de la cible
Utilisations, destinations :
Mots-clés musée :
paysage ; espèce végétale ; arbre ; sapin ; feuillage ; élément végétal ; tronc ; architecture d'habitation ; maison ; ciel ; phénomène naturel ; nuage ; eau courante ; lac ; couple ; homme ; femme ; coeur ; armement ; carabine ; cible
Sujet(s) représenté(s) :
paysage ; espèce végétale ; arbre ; sapin ; feuillage ; élément végétal ; tronc ; architecture d'habitation ; maison ; ciel ; phénomène naturel ; nuage ; eau courante ; lac ; couple ; homme ; femme ; coeur ; armement ; carabine ; cible
Exposition(s) :
Crédits photographiques :
© LAROSE Sylvain
Date de dernière modification :
15 juillet 2024 11:31 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00