2002.0.28

Instrument en érable,buis, placage de palissandre, bois résineux (sapin ou épicéa), ébène, os et motifs de nacre.

Longueur en cm : : 86 Largeur de corps en cm : : 29,3/ 18 / 22,2 Longueur vibrante en cm : : 56,5

Guitare à couronne d'éclisses et fond bombé en côtes d'érable séparées de filets de bois teinté en noir. Le talon et le dos du manche sont plaqués de palissandre et de filets d'os. Le Cheviller chantourné, dessous et chants teints en noir. Les 10 chevilles sont en buis. Le cheviller est assemblé au manche par une enture en pointe. Sa face est plaquée de palissandre, comme la touche. Une frise de motifs de nacre noyés dans une pâte à la colle, rouge façon écaille, orne ces deux parties. 9 barettes en laiton incrustées sur la touche. On retrouve le même décor autour de la rose. La table en bois résineux (sapin ou épicéa) est pliée au niveau du chevalet d'ébène. Un décor fait de pâte noire à la colle orne le bas de table. Le bord est protégé par un filet à cinq brins La guitare battente tire son nom d'une technique de "batterie" qui consistait à relancer le son d'un accord autant de fois que nécessaire au moyen de mouvements alternés des doigts de la main droite. Probablement originaire d'Espagne, cette technique était connue en France au XVIIe siècle, où on la pratiquait sur la guitare, mais aussi au luth sous le nom d'accords rabattus. La guitare battente, instrument italien par excellence, était généralement utilisée comme instrument d'accompagnement ; le montage à 5 cordes doublées en métal (laiton et acier) en faisait un instrument particulièrement sonore et donc bien adapté aux ensembles de plein air. Tout au long du XVIIe et du XVIIIe siècle en Italie, on publia une grande quantité de musique pour la guitare battente sous forme d'une notation simplifiée pour les amateurs dénommée "Alfabetto" où les accords à "battre" sont codifiés par des lettres majuscules ou d'autres signes. Le répertoire était constitué par les nombreux obligato à la mode comme l'air de la Ciaconna, les folias, L'Aria di Firenze, ainsi que de nombreuses danses, souvent populaires. Texte de Joel DUGOT.

Collection de l'artiste, Hel