Œuvre : Précisions - tableau, La Charité | Espace WebMuséo Musenor |
Musée :
Statut de l'oeuvre :
N° d'inventaire :
1170
Domaine :
Titre :
La Charité
Dénomination :
Lieux création, exécution :
Date de création ou d'exécution :
2e moitié 16e siècle
Techniques et matériaux :
Huile sur bois
Dimensions :
Hauteur en cm. : 128
Largeur en cm. : 100
Hauteur avec cadre en cm. : 160
Largeur avec cadre en cm. : 134
Profondeur avec cadre en cm. : 10
Largeur en cm. : 100
Hauteur avec cadre en cm. : 160
Largeur avec cadre en cm. : 134
Profondeur avec cadre en cm. : 10
Description :
"La Charité, lune des trois vertus théologales, est représentée ici sous les traits dune femme entourée de trois enfants. Derrière elle, la lampe ardente symbolise lamour, et, à sa gauche, le chien est lattribut de la fidélité. Elle est vêtue dune robe rouge, couleur du sang, qui, lorsquil se répand, exprime la vraie charité. Cest cette iconographie que reprendra Cesare Ripa dans son Iconologia publiée en 1593 où la Charité est décrite comme « une femme habituellement vêtue de rouge qui tient dans la main droite un cur ardent et qui enlace avec le bras gauche un enfant ».
Si la figure féminine monumentale qui se déploie sur toute la surface du tableau et la contorsion excessive du corps sont encore dinspiration michelangelesque, la sinuosité de la composition, lattitude joueuse et familière des enfants agrippés à la mère, lacidité du coloris, les effets de décoloration des étoffes sont autant de souvenirs de Pontormo. Le chien qui mordille le voile tenu par lenfant est la reprise exacte de celui que Morandini avait déjà peint dans le Tobie et lange du musée civique de Prato. La source la plus directe pourrait être la célèbre Madone au livre peinte par Pontormo dans les années 1530-1540 que Morandini pouvait admirer dans la collection dAlessandro de Médicis.
Ces différents éléments permettent de dater cette peinture des années 1570, période à laquelle Morandini travaille avec Vasari et Bronzino au Studiolo de François 1er au Palazzo Vecchio et est en contact avec les plus grands maniéristes florentins. Déjà célèbre au XVIe siècle, ce tableau est lune des trois versions exécutées par Morandini de la Charité que Borghini, dans son ouvrage Il Riposo, cite comme le chef duvre de lartiste. De ces trois versions ne subsistent aujourdhui que celle de Douai et une autre monogrammée conservée au musée de lAccademia à Florence, la troisième autrefois conservée à Vienne ayant disparu pendant la seconde guerre mondiale."
Françoise Baligand
Si la figure féminine monumentale qui se déploie sur toute la surface du tableau et la contorsion excessive du corps sont encore dinspiration michelangelesque, la sinuosité de la composition, lattitude joueuse et familière des enfants agrippés à la mère, lacidité du coloris, les effets de décoloration des étoffes sont autant de souvenirs de Pontormo. Le chien qui mordille le voile tenu par lenfant est la reprise exacte de celui que Morandini avait déjà peint dans le Tobie et lange du musée civique de Prato. La source la plus directe pourrait être la célèbre Madone au livre peinte par Pontormo dans les années 1530-1540 que Morandini pouvait admirer dans la collection dAlessandro de Médicis.
Ces différents éléments permettent de dater cette peinture des années 1570, période à laquelle Morandini travaille avec Vasari et Bronzino au Studiolo de François 1er au Palazzo Vecchio et est en contact avec les plus grands maniéristes florentins. Déjà célèbre au XVIe siècle, ce tableau est lune des trois versions exécutées par Morandini de la Charité que Borghini, dans son ouvrage Il Riposo, cite comme le chef duvre de lartiste. De ces trois versions ne subsistent aujourdhui que celle de Douai et une autre monogrammée conservée au musée de lAccademia à Florence, la troisième autrefois conservée à Vienne ayant disparu pendant la seconde guerre mondiale."
Françoise Baligand
Mode d'acquisition :
Date d'acquisition :
1877
Ancienne(s) appartenance(s) :
Collection privée, FOUCQUES de WAGNONVILLE Pierre-Amédée, Collection Foucques de Wagnonville
Mots-clés musée :
Bibliographie :
BORGHINI R., 1584
p.644-645.
CAT. 1937, musée de Douai
n°120.
BALIGAND, 1976, Catalogue
p.39-40.
BALIGAND, 1999, Le musée de la Chartreuse
p.20, repr. fig.18.
SCORZA, 2003
p.117, fig.27, note 211.
ANASTASIO, 2003
pp. 104 et 213, reprod.
GIOVANNETTI, 1995
n° 13, p. 86
p.644-645.
CAT. 1937, musée de Douai
n°120.
BALIGAND, 1976, Catalogue
p.39-40.
BALIGAND, 1999, Le musée de la Chartreuse
p.20, repr. fig.18.
SCORZA, 2003
p.117, fig.27, note 211.
ANASTASIO, 2003
pp. 104 et 213, reprod.
GIOVANNETTI, 1995
n° 13, p. 86
Liens externes :
Exposition virtuelle "La Renaissance italienne dans les musées du Nord-Pas de Calais" (http://www.musenor.com/vt/renaissanceitalienne/index.html)
Date de dernière modification :
28 novembre 2023 18:03 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00