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Œuvre : Précisions - Peinture, 1959 | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
987.3.1

Domaine : 
Auteur(s) : 
BARRE Martin (peintre)
Titre : 
Peinture, 1959

Date de création ou d'exécution : 
1959
Techniques et matériaux : 
Huile sur toile

Dimensions : 
Hauteur en cm : 88
Largeur en cm : 96

Description : 
Ce tableau a été peint en 1959, année féconde dans la production de Martin Barré. Au mois de mai, une première exposition Galerie Arnaud à Paris présentait des gouaches dans lesquelles la matière blanche, privilégiée, faisait d'autant mieux ressortir les formes suscitées par les interventions en gris et noir. Les toiles qui suivirent exploitèrent à leur tour ces effets particuliers, en modifiant quelque temps le procédé d'exécution : Martin Barré adopta le Plaka, ou gouache indélébile : médium à base de caséine - qui conserve aux tons leur matité et sèche rapidement. Cette oeuvre paraît une des plus méditée de la série ; les blancs y expriment toute leur richesse contenue, tandis qu'à gauche, légèrement au-dessous de la médiane, les gris et les noirs inscrivent des formes issues d'une géométrie défaite, favorisant des échanges matériels et optiques. Ces rectangles qu'échancrait une déclivité sont apparus dès 1955, et ils ne sont plus ici que des vestiges épars, comme si le blanc et son espace les avaient peu à peu, conquis, banquise bougeant encore avant la prise définitive de la glace. En 1959, une telle conception était contemporaine des premières affiches lacérées (Rotella, Hains, Villeglé) exposées à la Biennale de Paris et offre avec elles une similitude en quelques sortes inversée, par le jeu du contraste entre l'étendue relativement homogène et les accidents des recouvrements. Sur le plan international, on peut mettre des tableaux comme celui-ci en parallèle avec ceux de Robert Ryman (né en 1930), adepte du blanc, mais dont la démarche artistique, comme celle des peintres américains surtout expérimentale, s'attache à des effets parfois redondants. C'est enfin à partir de 1958 que Martin Barré modifie les formats de ces tableaux ; renonçant aux rapports classiques plus allongés entre la hauteur et la largeur il se rapproche du carré, ce qui concentre mieux l'attention, sans la rendre prisonnière d'une figure trop parfaite et explicite.
En elle-même, l'acquisition du musée de Tourcoing vient au terme d'un parcours déjà long, voué à la décantation de la forme, toujours présente cependant, et à l'enrichissement de l'espace, étendue vivante et rythmée. Les tableaux exposés en novembre-décembre 1959 Galerie Arnaud, proposaient déjà une tout autre lecture à partir d'autres sensations, la toile écrue laissée vierge dans sa majeure partie. M.-A. S.

Mode d'acquisition : 
Date d'acquisition : 
1987
Propriété(s) : 
propriété de la commune Tourcoing
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Galerie, Barbier Jacques

Bibliographie : 
Martin Barré, Paris, ARC
Acquisitions 1987, reprod. noir et blanc
Catalogue "Martin Barré"
Libération, Barré et Morinot à Nantes
Figaro, Faisons un rêve
Benezit
p. 462
Benezit, dictionnaire Hazan, 1992
p. 51
Marcel-André Stalter, Tristan Trémeau,
Sans titre, juillet-septembre 1989, p. 1
juillet-septembre 1989, p. 1
Ann Hindry-Royer, Martin Barré 87-89
Marcel-André Stalter, Martin Barré
Tristan Trémeau, Le Musée de Poche,

Date de dernière modification : 
20 février 2024 17:13 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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