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Œuvre : Précisions - Sainte Marie-Madeleine | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
P 786

Domaine : 
Auteur(s) : 
BIAGIO d'Antonio
Titre : 
Sainte Marie-Madeleine

Ancienne(s) attributions(s) : 
BARTOLOMEO DI GIOVANNI
ROSSELLI Cosimo di Lorenzo
BOTTICINI Francesco di Giovanni
Lieux création, exécution : 
Date de création ou d'exécution : 
15e siècle
Précision sur la création ou l'exécution : 
XVe siècle
XVe siècle, 2e moitié

Techniques et matériaux : 
Peinture à l'huile sur bois

Dimensions : 
H. cm : 145
L. cm : 61
Hauteur avec cadre en cm : 150
Largeur avec cadre en cm : 65,6
Epaisseur avec cadre et chassis en cm : 8,8

Description : 
Le visage amaigri et décharné, couverte seulement de ses longs cheveux blonds, elle est debout et tient des deux mains un vase de parfums.

Mode d'acquisition : 
Date d'acquisition : 
1876
Propriété(s) : 
propriété de la commune Lille
Ancienne(s) appartenance(s) : 
ANONYME, Acquis en 1876

Commentaire : 
Marie-Madeleine est figurée debout, auréolée, ses longs cheveux lui recouvrant le corps. Dans sa main gauche, elle tient le parfum, qui fait allusion à l'épisode de l'onction des pieds du Christ chez Simon et au vase qu'elle portait au Sépulcre le matin suivant la Crucifixion. Elle se tient dans un espace indéfini, devant ce qui semble être un fond de ciel, dont les tonalités s'estompent à mesure que l'on s'approche du bord inférieur du panneau. Ce décor semble bien surprenant, surtout si l'on considère la position de la sainte, fermement campée sur un sol imaginaire, et, surtout, la forme du panneau qui évoque celle d'une niche. Par son iconographie, l'œuvre pourrait se rapprocher de la typologie du colmo, ces petits panneaux destinés à la dévotion privée. Cependant, par sa taille, la Madeleine semble plutôt avoir constituée le volet droit d'un triptyque ou d'un tabernacle démembré. Il s'agit d'une représentation de la sainte myrophore, doublée d'une évocation de sa pénitence érémitique. Ce dernier aspect est particulièrement accentué par les traits émaciés du visage et la mise en valeur des tendons du cou. Malgré son repentir dans le désert, rappelé par ses cheveux dénoués, la sainte possède une musculature appuyée et une anatomie puissante. Aucun nom mentionné par la critique n'a fait l'unanimité. L'œuvre a été acquise sous le nom de Cosimo Rosselli, avant d'être donnée, par Berenson (1932R), à Francesco Botticini. Roberto Longhi (vers 1955), suivi par Federico Zeri (1997) et Everett Fahy (2008), proposait d'y voir la main de Bartolomeo di Giovanni, collaborateur occasionnel de Domenico Ghirlandaio et de Sandro Botticelli. Mina Gregori (2009), quant à elle, pointait l'influence filippinesque du panneau. Le dernier nom proposé est celui du Maître du Tondo Borghèse (Pons, 2009), hypothèse réfutée par la critique. Si la Madeleine ne peut être rattachée à aucun de ces noms, elle est visiblement l'œuvre d'un "petit maître" dont l'art se situerait à la charnière de plusieurs tendances. L'anatomie des mains et des pieds, le contour fortement accentué sont d'ascendance botticellienne. La sécheresse du modelé, le dessin de la ligne du visage peuvent rappeler la production de Francesco Botticini ou de Cosimo Rosselli. Toutefois, la possibilité de reconnaître un de ces artistes est exclue par le caractère fortement dramatique de la représentation, peut-être en écho aux recherches de Donatello (Sainte Marie-Madeleine, Florence, Museo dell'Opera del Duomo), de Desiderio da Settignano et de Giovanni d'Andrea (Sainte Marie-Madeleine, Florence, Santa Trinita) dans le domaine de la sculpture ou de Filippino Lippi (volet droit du retable Valori, Florence, Galleria dell'Accademia) en peinture. L'hypothèse d'y voir la main de Bartolomeo di Giovanni, dont les physionomies sont plus rondes et moins expressives, semble aussi à écarter. Dans tous les cas, il s'agirait d'un moment de réflexion de l'artiste sur la production de Filippino et de Ghirlandaio. il conviendrait de proposer une datation autour de l'extrême fin du XVe siècle et des toutes premières années du XVIe siècle. [Matteo Gianeselli, 2010]

Bibliographie : 
Herlin Aug., 1884
Herlin, Supplément au catalogue de M. Ed. Reynart : Tableaux, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du musée de peinture de la Ville de Lille. Lille : Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, Août 1884, notice n°885 page 311
Lenglart J., 1893
Catalogue des tableaux du musée de Lille, Lille : Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, 1893, notice n°667 pages 234-235 (attribué à Cosimo R.)
Oursel H, 1984
"Le Musée des beaux-arts de Lille", Paris, ed.Dessain et Tolra, 1984. page 40
Brejon de Lavergnée A. et De Wambrechies A, 1999
Musée des Beaux Arts de Lille - Catalogue Sommaire Illustré des Peintures - I - Ecoles Etrangères - p.149 - repr.
Le Palais des Beaux-arts de Lillle, 2006
"Le Palais des Beaux-Arts, Lille", Musées et Monuments de France et la Fondation BNP Paribas, 2006, pages 28 à 30.

Date de dernière modification : 
28 novembre 2023 18:00 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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