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Œuvre : Précisions - Noli me tangere ; Le Christ en jardinier | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
P 232

Domaine : 
Auteur(s) : 
SUSTRIS Lambert
Titre : 
Noli me tangere ; Le Christ en jardinier

Date de création ou d'exécution : 
2e moitié 16e siècle
Précision sur la création ou l'exécution : 
XVIe siècle, 2e moitié

Techniques et matériaux : 
Peinture à l'huile sur toile

Dimensions : 
H. cm : 136
L. cm : 196
Hauteur avec cadre en cm : 162,5
Largeur avec cadre en cm : 222
Profondeur avec cadre en cm : 12

Description : 
Appuyé sur une houe, il lève la main et bénit Madeleine, agenouillée à ses pieds, au milieu d'un parterre émaillé de fleurs. Au fond, un jardin, orné d'une tonnelle de verdure.

Ancienne(s) appartenance(s) : 
ETAT, Collection du chevalier Fugger von Kirchberg und Witzenhorn, Augsbourg. Collection de Jabach qui le vend à Louis XIV en 1671 (Inv. Le Brun n°252); collection de Louis XIV. Envoi de l'Etat, 1801 comme Dosso Dossi.

Inscriptions : 
armoiries
Précisions sur les inscriptions : 
b.g., En bas à gauche les armes du chevalier Fugger von Kirchberg und Witzenhorn

Commentaire : 
Ce thème est emprunté à l'Évangile selon saint Jean. Le matin de la Résurrection, Marie Madeleine se rend au tombeau et le voit vide. Elle rencontre le Christ qu’elle prend pour un jardinier mais lorsqu’elle s’approche de lui, il lui révèle son identité et lui dit : « Noli me tangere, nondum enim ascendi ad Patrem meum » (Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon père). Sustris situe la scène dans un jardin. Agenouillée devant le Christ, Marie Madeleine porte la main gauche sur la poitrine, la droite posée sur un vase d’onguents. Le Christ debout, appuyé sur une bêche, indique le ciel de la main droite tout en lui demandant de ne pas le toucher. La scène se déroule dans un parc raffiné, orné de parterres compartimentés et de fontaines. Les deux personnages dominent le jardin d’une terrasse en surplomb. Derrière le Christ, un liseron blanc, symbole de l’effacement du péché, s’enroule autour du tronc d’un arbre. Sustris renonce à la représentation du tombeau vide, transformant ainsi la scène biblique en un tableau profane. Marie Madeleine en voluptueuse patricienne, contribue au caractère érotisant de la rencontre. Pour O. Le Bihan (Le Bihan, 2005), « l’allégorie religieuse ne se contente pas d’opposer l’amour profane à l’amour sacré, elle aborde le thème du deuil et traite de l’espérance chrétienne avec conviction ». Le tableau exécuté pour les Fugger peut être daté du premier séjour de Sustris à Augsbourg en 1548, ou du second en 1552 (les armoiries des Fugger apparaissent dans l’angle inférieur gauche). A cette période, il a assimilé la manière italienne et conjugue avec brio le luminisme de sa région d’adoption avec le maniérisme de Salviati ou de Parmesan. Les œuvres de cette période témoignent de l’influence exercée par Titien et anticipent les compositions que Véronèse réalisera dans les années 1560. La somptueuse robe de damas rebrodée de fils d’or et d’argent annonce celles des élégantes portraiturées par le maître vénitien.

Bibliographie : 
Musée provisoire de la commune de Lille, 1804
"Musée Provisoire de la commune de Lille, notices des tableaux des écoles italienne, flamande et française qui composent le premier envoi accordé par le Gouvernement, et d'une partie de ceux que cette ville possédait " , ( copie du premier catalogue ), Lille, 1804, notice n° 6.
Catalogue des tableaux du musée de Lille, 1835
"Catalogue des tableaux des écoles italienne, flamande et française qui composent le Musée de la ville de Lille, avec des notices sur la vie et les ouvrages des principaux Peintres ", Lille, 1835, page 15, n° 86.
Reynart Ed., 1875
Reynart Ed., Catalogue des tableaux, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du musée des tableaux de la ville de Lille, Lille : Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, 1875, 5e édition, notice n°650 pages 224-225
Liber J., 1881
"Le Musée de Lille "(série de poémes illustrant les oeuvres du musée de Lille), Lille, 1881, première série n° V, page 7.
Lenglart J., 1893
Catalogue des tableaux du musée de Lille, Lille : Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, 1893, notice n°916 page 316
Benoit F., 1909
"La peinture au musée de Lille ", Paris, Hachette, 1909, Tome II, notice n° 68 pages 217 - 220, repr. (gravure de Paul Dujardin ) Pl. 51.
Oursel H, 1984
"Le Musée des beaux-arts de Lille", Paris, ed.Dessain et Tolra, 1984. page 41, vign. n°14 page 219
Brejon de Lavergnée A. et De Wambrechies A, 1999
Musée des Beaux Arts de Lille - Catalogue Sommaire Illustré des Peintures - I - Ecoles Etrangères - p.106 - repr.
Van Hoeke N., 2003
"Regards sur la Bible à travers vingt cinq oeuvres du Palais des Beaux-Arts de Lille ", Paris, 2003, page 44, repr. coul. page 45.
Beltrami G., Burns H., 2005
"Andrea Paladio e la villa Veneta da Petrarca a Carlo Scarpa", Ed. Centro Internazionale di studi di Architettura Andrea Palladio, 2005, notice n°130 page 387, repr.
Le Palais des Beaux-arts de Lillle, 2006
"Le Palais des Beaux-Arts, Lille", Musées et Monuments de France et la Fondation BNP Paribas, 2006, pages 81 à 85 .

Date de dernière modification : 
20 février 2024 17:40 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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