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Art décoratif et mobilier, naissance du néo-classicisme

Napoléon 1er et tout particulièrement son épouse Joséphine jouent un rôle décisif dans le renouveau qui touche le domaine des arts décoratifs au début du XIXe siècle.

Le développement dont ils sont à l’origine est initié par la nécessité d’aménager les nouvelles demeures impériales, la Malmaison, les Tuileries, le château de Saint-Cloud ou encore celui de Compiègne. Un style spécifique émerge sous la houlette des architectes Charles Percier et François Fontaine dont la diffusion des théories est facilitée par le Recueil de décorations intérieures comprenant tout ce qui a rapport à l’ameublement publié en 1801 ; l’ouvrage, réédité en 1812, explique le succès de leurs idées à l’étranger.

Le mobilier est conçu comme un ensemble qui se doit d’être en harmonie avec le décor mural. Les volumes se simplifient, influencés par l’architecture antique que les fouilles des sites d’Herculanum et de Pompéi mettent au goût du jour. L’ensemble conservé au musée Sandelin de Saint-Omer constitue une belle illustration de ce courant. Les lignes verticales qui structurent la table et les chaises révèlent une tendance à la géométrisation des formes.

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Le tabouret et les fauteuils dont les pieds sont ornés de balustres et revêtus de tissus à motifs de palmettes s’avèrent d’autres emprunts au répertoire classique. Le nouveau style dont l’ébéniste parisien Jean Antoine Lehaene se fait ici l’interprète ne se résume pourtant pas à une copie à l’identique de formules anciennes.

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Le canapé de fenêtre, cousin éloigné de la méridienne, mêle le bronze et l’acajou et constitue en effet une réalisation originale.

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Les tissus qui garnissent les sièges et les fauteuils témoignent également de la vitalité de l’industrie textile sous l’Empire : l’abolition des corporations à la Révolution, le soutien affirmé par l’Empereur à l’industrie ainsi que l’introduction du métier à tisser Jacquard dès 1803, concourent à l’essor des manufactures de soie lyonnaises. Parallèlement aux palmettes et rinceaux qui ornent les étoffes damassées récemment créées, apparaissent d’autres dessins destinés à promouvoir le régime en place. L’abeille ou l’aigle deviennent ainsi des symboles privilégiés pour incarner l’Empire.

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Outre le mobilier, ces éléments se retrouvent sur les vases et services de table destinés à la nouvelle aristocratie. Sous la direction d’Alexandre Brongniart, la manufacture de Sèvres assure une part importante de la production, collaborant avec plusieurs artistes. La tasse et la soucoupe en porcelaine conservées au musée de Boulogne-sur-Mer illustrent la prédilection pour les fonds or et les décors végétaux antiquisants comme la feuille de laurier.