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Napoléon, les arts, les sciences et l’industrie

Assiette en étain, prix offert au meilleur cultivateur de betterave sucrière, 1812, Douai, musée Arkéos.
 
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Assiette en étain, prix offert au meilleur cultivateur de betterave sucrière, 1812, Douai, musée Arkéos.

Certaines collections évoquent plus particulièrement le rôle joué par l’Empereur en faveur du développement économique.

Outre l’œuvre du législateur, l’action de Napoléon 1er vise en effet à favoriser l’essor d’une industrie alors embryonnaire.
Sur le plan régional par exemple, le décret du 7 mai 1810 favorise le développement de la filature mécanique du lin. Ceux qui sont publiés le 11 mars 1811 et le 15 janvier 1812 jettent les bases de l’exploitation de la betterave sucrière.

Lille

La sculpture d’Henri Lemaire (1798-1880), actuellement conservée au Palais des Beaux-arts de Lille, montre Napoléon 1er en protecteur de l’Industrie et rappelle ces initiatives fondatrices. Formé à partir de 1816 à L’Ecole des Beaux-arts dans l’atelier de Pierre Cartellier aux principes de la sculpture néoclassique, Henri Lemaire confère à son œuvre un caractère original, dotant l’empereur d’attributs spécifiques : la gerbe de lin surmontée d’une roue renvoie aux manufactures textiles tandis que la betterave et ses feuilles témoignent de la culture de la plante. Ces deux symboles de l’industrie naissante sont complétés de phylactères mentionnant les décrets et complétant les attributs habituels que sont l’aigle, le sceptre et la couronne de laurier. Inaugurée le 3 décembre 1854, la statue en pied, particulièrement imposante, fut placée dans la cour de la Vieille Bourse, siège de la Chambre de Commerce. Elle évoque ainsi le rôle moteur de cette dernière dans la conduite du projet qui bénéficia du concours d’une souscription publique.

Le lin n’est pas le seul secteur qui connaisse une modernisation de son processus de production. L’industrie textile dans son ensemble est touchée par une évolution similaire, renforcée par le renouvellement de la mode que soutient l’impératrice Joséphine.

Calais - dentelle

La robe de la Cité de la dentelle et de la mode, réalisée vers 1810, illustre parfaitement ce phénomène et témoigne de la vitalité de la soierie lyonnaise. Autre secteur en expansion, celui de la dentelle et particulièrement celle d’Alençon est ici mis en évidence à travers la voilette qui comporte un semis de petits motifs sur l’ensemble du champ ainsi qu’un décor d’inspiration « cachemire » à la base.

Ces mutations technologiques engendrent un besoin énergétique croissant, incitant l’Etat à légiférer.  L’organisation de l’extraction minière est encadrée par la loi de 1810 définissant le rôle et le fonctionnement du Conseil général des mines dont l’action doit favoriser celles des entreprises du secteur.

Visuel:

  • Assiette en étain, prix offert au meilleur cultivateur de betterave sucrière, 1812, Douai, musée Arkéos.
  • Henri Lemaire (1798-1880), Napoléon 1er (1769-1821), protecteur de l’agriculture et de l’industrie, bronze, 1854, H. 300 ; L. 127 ; Pr. 109, Lille, Palais des beaux-arts © Palais des beaux-arts de Lille
  • Robe, vers 1810, satin de soie, Calais, cité de la dentelle et de la mode / F. Collier
 

Michèle Moyne