Musée Henri Dupuis (Saint-Omer)

La collection de minéralogie des musées de Saint-Omer comprend environ 5000 numéros. Une partie très importante de l’ensemble, impossible à évaluer faute d’inventaire complet, provient du legs d’Henri Dupuis en 1889. Les musées avaient déjà une collection de quelques centaines d’échantillons à cette date, constituée par dons et achats depuis 1830. Lorsque la maison de Henri Dupuis, devenue musée entre temps, devint le musée d’histoire naturelle de Saint-Omer en 1950, l’ensemble des collections minéralogiques furent rassemblées dans la pièce que le légataire leur avait déjà consacrée au sein de sa maison. Malgré l’apport de ces nouvelles pièces, l’aspect du lieu a été préservé jusqu’à nos jours.

D’un point de vue géologique, la présentation est organisée par grandes familles. Les mieux représentés sont les minéraux ferreux et cuivreux, les quartz avec cornalines, agates, calcédoines, opales, les chaux carbonatées (calcite) et fluatées (fluorines). On compte également les micas, les péridots, les grenats, etc. Tous proviennent pour l’essentiel de France. On trouve toutefois un ensemble assez important de minéraux anglais et quelques autres du reste de l’Europe et du monde, d’Amérique du sud notamment. Il est intéressant de noter que la quasi-totalité a conservé son étiquette en carton d’origine, parfois avec une provenance géographique régionale, extrêmement précieuse pour le géologue. Un des intérêts de l’ensemble est de proposer un rassemblement de minéraux provenant de mines aujourd’hui condamnées. Il représente donc un conservatoire remarquable de la connaissance géologique du pays.

Cet ensemble se compose presque exclusivement de pièces de petites dimensions. Ne sont pas pour autant absents quelques très beaux spécimens, tels qu’un saphir d’assez grande dimension, une pépite d’or de belle taille ou un fer antimonial superbement irisé provenant de l’île d’Elbe.