Le lavis gris ou brun (bistre et sepia)
La technique du lavis permet de créer une grande variété de gris par la dilution d’encre noire apposée par un pinceau plus ou moins humide. Le blanc y est obtenu par la couleur du support ou parfois par des rehauts de craie ou de gouache. En Italie, dans la seconde moitié du Quattrocento, il se développe sous une forme proche de la peinture lorsqu’il est utilisé sur un support de toile fine qui permet à des artistes comme Mantegna ou Léonard de Vinci de traduire avec une grande douceur, modelés, effets atmosphériques et reflets lumineux. De tonalité plus chaude que l’encre de Chine, le bistre est issu du filtrage d’une décoction de suie de cheminée. Au dix-neuvième siècle, on lui préfère la sépia, matière d’un brun plus froid, extraite de la vessie de la seiche. Technique très répandue, le lavis brun offre d’innombrables modulations de teintes allant des mordorés les plus clairs aux bruns les plus profonds. Il est souvent couplé au dessin à la plume qu’il rythme d’ombres et de valeurs.
Alexandre Holin pour l'ACMNPDC
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