Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre
La miniature
Portrait intime et témoignage d’affection
La miniature est le portrait intime par excellence : symbole d’affection, gage d’amour, le portrait en miniature était, avant la photographie, le seul moyen de faire connaître son portrait à distance : ce tableau portatif et facile mobile s’échangeait en vue de mariage, entre fiancés ; on le conservait en souvenir d’amis disparus ou de parents dont on était séparé.
On le portait fréquemment sur soi : on le trouve ainsi sur des épingles de cravate, en médaillon, monté en camé ou peint sur une boite.
C’est à la Renaissance, période de grand développement du portait, que commence également l’art de la miniature.
Il semble bien que la miniature ait dérivé de l’enluminure ; des illustrations du sacré en modèle réduit, on aurait glissé à un usage de cette technique plus privatif, celui du portrait.
D’ailleurs la miniature, tout comme l’enluminure médiévale, est peinte à l’eau – gouache ou aquarelle- sur parchemin, tout au moins au début. Mais la technique se diversifie pour orner toute sorte d’objets personnels : on en trouve sur métal, sur verre ou porcelaine ; à partir de 1720, une fine plaque d’ivoire est également utilisée comme support, puis au début du XIXe siècle Jean-Baptiste Isabey (1767-1855) généralise la miniature sur papier ou carton.
Il est très en vogue au XVIIIe et XIXe siècle, mais sera détrôné par la photographie, peu couteuse et multipliable à souhait !
Les miniaturistes, véritables orfèvres, bénéficièrent d’une renommée qui leur assura une aisance matérielle que n’eurent pas beaucoup d’autres peintres.