L'Egypte ancienne a toujours captivé les archéologues et avec ses trois mille ans d'histoire elle regorge de trésors antiques.

 C'est le général Bonaparte qui s'intéresse le premier à l'égyptologie. Lors de la campagne d’Egypte des artistes et des savants l’accompagnent afin de dresser un panorama des vestiges et des arts de l’Egypte antique. Tout comme l'empire grec ou romain, Bonaparte est fasciné par l'Empire égyptien qui reste une des civilisations les plus prospères du monde antique.

Quelques pays occidentaux, comme l'Allemagne, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis s'intéressent également au passé égyptien, pourtant aucune fouille de grande ampleur n'est réellement menée. On dénote juste quelques petites salles consacrées à l'art égyptien dans certains musées. Pour le grand public occidental, les seuls attraits de l'Egypte sont les trésors cachés des pharaons. La contrebande d'antiquités égyptiennes se développe alors. De nombreux riches occidentaux entreprennent des collections. Certains d’entre eux se rendent, en Egypte, afin de fouiller les vestiges et ramener pour leur compte personnel le produit de leurs découvertes. Ce sont ces collections d’amateurs qui sont souvent à l’origine de la présence des pièces égyptiennes conservées dans nos musées.

En 1822, l’égyptologue français, Jean-François Champollion  présente un mémoire sur l'écriture égyptienne.  On veut percer le mystère des hiéroglyphes. Les scientifiques de l'époque, admiratifs, le poussent à aller plus loin dans ses recherches. Il publie alors en 1824 son célèbre " Précis du système hiéroglyphique ". En 1828, Champollion, qui n'avait jamais foulé le sol égyptien, part en expédition sur les terres des pharaons. Pendant deux ans, il se plongera corps et âme dans ses recherches, traduira de nombreux textes anciens, et publiera de nombreux livres (" Description de l'Egypte ", " Monuments d'Egypte et de Nubie "…), qui deviendront plus tard des ouvrages de références pour les égyptologues du monde entier. Son déchiffrage des hiéroglyphes inscrit sur la pierre de rosette fera sa renommée.

En 1860, c'est le directeur du musée de Boulaq, Auguste Mariette, qui reprend le flambeau. Il fait désensabler le temple d'Edfou (érigé par Ptolémée III), dédié au culte du dieu Horus, et découvre de nombreux objets, comme le scribe accroupi. Toutes ces découvertes attirent de nombreux occidentaux qui se découvrent une véritable passion pour l'égyptologie. Le buste de Néfertiti est découvert en 1912, le tombeau de Toutankhamon en 1922 par l'archéologue anglais Howard Carter…