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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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Le bain

Le thème du bain a eu, au cours des siècles, une fortune iconographique abondante et diversifiée mettant en valeur les usages, les rites, l’hygiène, la santé ou encore le plaisir et l’érotisme. Ces différentes facettes du bain ont particulièrement intéressé les chercheurs. La mythologie regorge d’histoires présentant les bains des dieux et des héros. Celui de Diane est particulièrement prisé à la Renaissance. Actéon, un jeune chasseur qui se parcourait la forêt, surprit Diane et ses compagnes dans l’intimité de leur bain. Pour le punir, la déesse transforme Actéon en cerf qui est alors dévoré par ses chiens. Dans le tableau conservé à Tours, le thème du bain est un prétexte à la représentation de corps féminins dénudés. Ils sont d’ailleurs mis en valeur au premier plan alors que le drame vécu par Actéon est situé derrière cette scène principale.

L’Ancien Testament, est également pourvu de nombreux épisodes de baignade liés à l’hygiène de la femme devenant alors un symbole d’érotisme. C’est lors du bain de Bethsabée que le roi David tombe amoureux de la jeune femme. Dans le cas de la chaste Suzanne, celle-ci est surprise au cours de sa toilette par deux vieillards qui souhaitent ardemment la soumettre à leur désir, ce qu’elle refuse. Si Suzanne est pour l’Eglise, le symbole de l’âme sauvée, le peintre fait encore une fois la part belle au nu féminin source de toute tentation.

Le XVIIIe siècle va apporter aux thèmes liés au bain davantage de sensualité et légèreté. Les baigneuses deviennent un sujet en soi sans qu’il n’y ai plus besoin de prétexte mythologique. Dans le tableau provenant de l’atelier de François Le Moyne «Baigneuse et sa suivante», la jeune femme réunit avant tout les traits caractéristiques de la mode sous le règne de Louis XV : teint laiteux, visage petit et potelé et corps généreux. Le peintre s'intéresse surtout à la relation établie entre le corps humain et la nature. Au bleu intense de l’eau et du ciel répondent la fraîcheur rosée des chairs et le vert subtil du paysage.

On retrouve cette même osmose du corps féminin et de la nature dans le tableau de Fernand Maillaud «Baigneuse au bord de la Creuse». Cette vision idyllique allie dans un traitement fragmenté, une luminosité sereine dominée par les verts et les bleus ainsi que la chaleur et sensualité du corps féminin.

Diane au bain (D 1952-6-1)
Diane au bain (D 1952-6-1) | Diane au bain (D 1952-6-1)
Baigneuse et sa suivante (D 1952-7-1)
Baigneuse et sa suivante (D 1952-7-1) | Baigneuse et sa suivante (D 1952-7-1)
tableau ; Baigneuse au bord de la Creuse (85.6.5)
tableau ; Baigneuse au bord de la Creuse (85.6.5) | tableau ; Baigneuse au bord de la Creuse (85.6.5)
“Et lava son corps et s’oignit de très bon myrte” (96.08.268.1)
“Et lava son corps et s’oignit de très bon myrte” (96.08.268.1) | “Et lava son corps et s’oignit de très bon myrte” (96.08.268.1)