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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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Appropriation des points d'eau

Dans les sociétés de l’Antiquité, les fontaines, les sources et les points d’eau revêtent un caractère sacré et sont l’objet de croyances et de pratiques rituelles. Elles possédaient parfois le pouvoir de guérir les maladies, d’influencer le climat et du protéger le bétail. Pline l’Ancien affirme qu’ « il n’y a pas de fontaine qui ne soit pas sacrée ». D’ailleurs, Il y a toujours une nymphe qui séjourne près d’une source ou d’un cours d’eau auquel elle donne son nom. C’est le cas de la déesse Soucouna dont le socle et les pieds de la statue ont été retrouvés lors de fouilles réalisées près de la source du ruisseau du Sagonin dans de département du Cher.

Lors de la Christianisation de la Gaule, les points d’eau qui portaient le nom des divinités locales, sont alors placées sous la protection d’un saint. En France, Brigitte Caulier (L'eau et le sacré. Les cultes thérapeutiques autour des fontaines en France, du Moyen Âge à nos jours, Les Presses de l'Université Laval, 1990 ) a recensé plus de 6 000 fontaines consacrées par l’église et qui serait d’anciens lieux de cultes celtes et gaulois.