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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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L'eau dans l'Ancien Testament

Tout l’Ancien Testament célèbre la magnificence de l’eau. Yahvé est comparé à une pluie de printemps (Osée 6,3) ou encore aux eaux fraîches qui s’écoulent des montagnes. Dans la bible, les puits et les sources du désert sont autant de lieux de joie et d’émerveillement. Il s’y opère les rencontres essentielles. Tels des lieux sacrés, les points d’eau jouent un rôle incomparable. Près d’eux, l’amour naît et les mariages s’amorcent comme dans l’histoire d’Eliézer et Rebecca. Abraham, qui désire marier son fils Isaac à une fille de son pays d'origine, la Chaldée, charge son fidèle serviteur, Eliézer, de partir en quête de la future épouse. Parvenu à Nahor (Genèse 24) et ne sachant comment procéder, Eliézer demande l'aide de Dieu. Il lui est alors dit que la jeune fille se désignera en lui offrant à boire, à lui ainsi qu'à ses chameaux. Arrivant près d'un puits où de nombreuses jeunes filles puisent de l'eau, Eliézer est ignoré par toutes, seule la belle Rebecca se soucie de son sort. Eliézer reconnaît alors la promise.

L’absence d’eau, la sécheresse est abondamment suggérée dans l’Ancien Testament. Le désert n’est jamais évoqué pour lui-même mais toujours comme le théâtre des relations de Dieu et de son peuple. L’eau y apparaît donc comme un signe de bénédiction divine. Agar et son fils Ismaël, chassés par Abraham sont condamnés à errer dans le désert. Dieu entendant les prières maternelles et fait apparaître un puits. Symboliquement, la soif décrivant un désir spirituel ardent, Dieu est alors une source d'eau vive.

Cependant, l’eau peut également ravager et engloutir. Les grandes eaux annoncent dans la Bible les épreuves. Leur déchaînement est le symbole des grandes calamités, reflets de l’hostilité de Dieu. Si elles punissent les pécheurs, elles ne sauraient atteindre les justes. L’eau détruit pour mieux reconstruire, elle est le symbole d’une humanité nouvelle. Le déluge est souvent lié aux fautes des hommes : morales ou rituelles, manquement aux lois et aux règles. Ainsi, Dieu observant la méchanceté et la perversité des hommes, décide de faire s’abattre sur la terre, les eaux pour y détruire toute vie (Genèse 6-9), « depuis l'homme, jusqu'aux bestiaux, aux bestioles et aux oiseaux du ciel ». Un homme, Noé trouve toutefois grâce aux yeux de Dieu, car il apparaît « juste, intègre parmi ses contemporains et il marchait avec Dieu ». Il est choisi, dans ces conditions, pour survivre et perpétuer sa lignée. Dieu, pour cette raison, dit à Noé de construire une arche.

L’histoire de Moïse exprime la même réalité que celle Noé. Miraculé, il est « tiré et sauvé des eaux » pour donner naissance à un peuple libre. Pharaon ayant ordonné que tous les nouveau-nés mâles juifs soient mis à mort, il est abandonné par sa mère sur les eaux du Nil pour être épargné, il est sauvé par la fille du Pharaon qui le découvre dans un panier sur les flots. Il se pose très vite en libérateur du peuple hébreu injustement traité en Égypte.

Le Déluge venant châtier l'humanité (1911-6-1)
Le Déluge venant châtier l'humanité (1911-6-1) | Le Déluge venant châtier l'humanité (1911-6-1)
L'Arc-en-ciel (1973-15-1)
L'Arc-en-ciel (1973-15-1) | L'Arc-en-ciel (1973-15-1)
Agar et Ismaël (D 1938-2-1)
Agar et Ismaël (D 1938-2-1) | Agar et Ismaël (D 1938-2-1)
Rebecca à la fontaine (1874-5-30)
Rebecca à la fontaine (1874-5-30) | Rebecca à la fontaine (1874-5-30)