C’est véritablement au XVIIIe siècle que le réseau routier français connaît une mutation profonde et rapide en s’affranchissant du milieu géographique. Cette évolution se poursuit au début du siècle suivant avec la « Macadamisation » des chaussées et l’emploi nouveau des ponts suspendus, alors même que se met progressivement en place « l’étoile ferroviaire » française jusqu’aux frontières du pays. Le développement rapide du chemin de fer au XIXe siècle va avoir pour conséquence directe le déclin de la grande route, dont la suppression de la poste aux chevaux, en 1872, constitue l’expression la plus spectaculaire. Mais le transport routier est alors à la veille d’une formidable renaissance, que laissent déjà entrevoir en cette fin de siècle la vogue du cyclisme, l’éclosion du tourisme et l’essor de l’automobile.