logo

Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

Voir le plan de l'exposition

Les voyages de George Sand

« Pourquoi voyager quand on n’y est pas forcé ? C’est qu’il ne s’agit pas tant de voyager que de partir » (George Sand, Un hiver à Majorque, Oeuvres autobiographique, t. II, p. 1033).

Avide de périples, de paysages et de rencontres, Aurore Dupin, dite George Sand est une grande voyageuse dès son enfance. Si Nohant reste l’ancrage nécessaire, elle s’en éloigne souvent, et ce, pendant toute sa vie. Elle partage son temps entre le Berry et Paris, où elle occupait de nombreux domiciles. Par curiosité, par goût du voyage, pour nourrir ses fictions romanesques ou pour retrouver ses amis, elle prend la route une ou deux fois par an. Elle se rend en Suisse, à Venise, à Majorque, à Madrid, dans les Pyrénées. Elle apporte à son lecteur une vision pittoresque et nouvelle du pays décrit ainsi que de la voyageuse elle-même, confrontée aux difficultés des lieux qu’elle traverse. Pendant ces différents séjours, elle exécute d’ailleurs de nombreux dessins à la mine de plomb, destinés à conserver le souvenir d’une ambiance, d’un lieu ou d’une rencontre.

Elle entretient également avec ses proches une correspondance abondante, témoignant de ses déplacements et des voyages de ses amis et parents.

Ses nombreuses expéditions ont inspiré George Sand dans son œuvre d’écrivain. Les Lettres d’un Voyageur, éditées en 1837, rassemblent douze lettres qui sont des récits de voyages, mais également des fragments de journal intime, des essais d’esthétique, de politique et de morale. L’imaginaire romantique a donné du voyage une dimension passionnément élargie. Dans Une Course à Chamounix, le philosophe et linguiste Auguste Pictet publie en 1838, un conte fantastique s’appuyant sur le récit de son voyage à Chamonix, en compagnie de George Sand, Marie d’Agoult et Franz Liszt.