À la Renaissance, l’essor de l’imprimerie va favoriser la circulation des idées et des textes. Ce progrès technique encourage la redécouverte et la relecture des auteurs anciens. Les humanistes prônent la vulgarisation de tous les savoirs, même religieux : « la parole divine doit être accessible à toute personne quelles que soient ses origines ou sa langue » (Érasme, traduction de la Bible en langue vulgaire, 1516).

C’est dans ce contexte que s’inscrit la réédition, en 1518 des écrits du théologien dominicain Albert Legrand (1207 – 1280). Celui-ci a permis le redécouverte, en Occident, des textes d’Aristote et de son commentateur arabe Averroès. Il fut également un grand voyageur qui enseigna la théologie et les sciences grecques et arabes, dans les grandes universités d’Europe (Würzburg, Strasbourg, Fribourg, Cologne, Paris). Il laisse une œuvre savante de grande ampleur et particulièrement brillante dans les domaines des sciences naturelles, de la philosophie et de la théologie.