Thann, 1794 ; Colmar, 1862

1838

Henri Lebert (1794-1862) est installé à Colmar depuis huit ans lorsqu’il peint cette œuvre en 1838. Plutôt que de représenter le couvent d’Unterlinden dans l’état délabré qu’était le sien à cette époque. L’artiste prend le parti d’évoquer la vie passée du lieu. Il ressuscite un groupe de sœurs qui semblent profiter d’un moment de récréation pour se promener dans le jardin du cloître, aux pelouses soignées et agrémentées de buissons de roses blanches, symboles de pureté. Le peintre a choisi de représenter le cloître surplombé à l’arrière-plan par la chapelle du couvent. Sur le toit de cette dernière, Lebert a représenté le clocheton démoli sous la Révolution. Dès le 15e siècle, Colmar se différencie des autres villes d’Alsace par sa concentration exceptionnelle d’établissements religieux : jésuites, augustins, dominicains, capucins et prêtres de Saint-Martin. Cette présence se manifeste dans les représentations de la cité, parsemée d’églises et de bâtiments conventuels.