Musée Unterlinden

Place Unterlinden
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Mercredi – Lundi 9–18 h
Fermé le Mardi
1er Jeudi du mois 9–20 h

24/12 et 31/12 9–16 h
1/1, 1/5, 1/11/ et 25/12 : fermé

 

Oeuvre : Précisions - Le Soleil | Musée Unterlinden

Le Soleil
Le Soleil
Auteur : 
Précisions concernant l'auteur : 
Alger, 1922 ; Auray, 2012

Titre : 
Technique et matériaux : 
Millésime de l'oeuvre : 
1956

Commentaire : 
L’écrivain et collectionneur Henri-Pierre Roché fut le premier à qualifier de « sauvages » les objets en terre cuite réalisés par la jeune artiste Simone Boisecq à la fin des années 1940 à Paris. Si cette appellation reflète bien le sens et l’aspect de ses travaux, et aussi le tempérament et la personnalité de l’artiste, elle identifie également la première décennie de son parcours.

Née à Alger d’une mère pianiste originaire de Smyrne et d’un père poète breton, formée au dessin et à la philosophie, Simone Boisecq arrive en 1945 en France. Dans l’effervescence de l’après-guerre à Paris, elle rencontre son futur époux, le sculpteur Karl-Jean Longuet, qui l’initie à sa technique et l’emmène visiter l’atelier de Brancusi. Rapidement, Boisecq se lie au cercle des peintres espagnols (Óscar Domínguez, Luis Fernández, Baltasar Lobo, Pablo Picasso) et aux peintres de « tradition française » (Jean Bertholle, Jean Le Moal) et participe aux jeunes Salons parisiens (mai, réalités nouvelles…). Après une exposition personnelle à la galerie Mai (1952) où elle développe un langage inspiré par ses origines entre nature et figure totémique, elle expose à la galerie Jeanne-Bucher (1954) un Soleil en terre cuite (en hommage à Aimé Césaire), « forme absolue » réduite à l’essentiel, qui attire l’attention de Germaine Richier et Étienne-Martin qui l’invite à rejoindre le groupe des 15 Sculpteurs à la galerie Verneuil (1954). À cette date, elle entre dans une période d’activité intense et est associée aux expositions collectives des sculpteurs César, Eugène Dodeigne, Étienne-Martin, Émile Gilioli, Alicia Penalba, François Stahly, Isabelle Waldberg et Ossip Zadkine, et figure à partir de 1954 aux Salons de la jeune sculpture.

Dans l’imposante version colmarienne du Soleil réalisée en 1956, un sentiment d’envahissement et de tension extrême est évoqué, chaque face renvoyant à l’univers de son enfance entre le soleil écrasant d’Alger et les crucifix des calvaires de Bretagne, la matière se référant aux espaces désertiques.