Musée Unterlinden

Place Unterlinden
68000 COLMAR

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Heures d'ouverture

Mercredi – Lundi 9–18 h
Fermé le Mardi
1er Jeudi du mois 9–20 h

24/12 et 31/12 9–16 h
1/1, 1/5, 1/11/ et 25/12 : fermé

 

Oeuvre : Précisions - mortier | Musée Unterlinden

mortier
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Précisions concernant l'auteur : 
Zacharias 1er ROHR, actif à Colmar de 1603 à 1626

Lieu de création : 
Dénomination : 
Millésime de l'oeuvre : 
1603

Epoque - Style : 
Représentation - Iconographie : 
ornement ; frise orn ; aigle impérial (Saint Empire) ; vie politique et administrative ; médaille orn (crosse de l'évêché de Bâle) ; fleur de lys ; sujet biblique ; agneau ; vigne ; arabesque ; médaille ; buste (buste en profil de médaille à l'antique)

Utilisation - Fonction - Destination : 
Dimensions : 
H. 19,5 cm ; l. 26,5 cm ; Pds. 11400 g ; D. 20,8 cm (diamètre au col) ; D. 15,4 cm (diamètre au pied)

Inscriptions - Marques : 
inscription concernant l'auteur ; inscription concernant le lieu d'exécution ; inscription concernant la datation

Précisions inscriptions : 
ZACHARIAS ROHR GOS MICH IN COLMAR 1603 (sur le col, "Zacharias Rohr m'a fondu à Colmar - 1603")

Numéro d'inventaire : 
2022.2.1

Date d'acquisition : 
2022

Commentaire : 
Les mortiers alsaciens sont assez rares et la production des trois principaux centres – Strasbourg, Colmar, Mulhouse – est relativement peu connue. Presque tous les exemplaires pouvant être rattachés à l’Alsace sont liés aux ateliers strasbourgeois, ce qui rend d’autant plus remarquable cette pièce dont l’inscription fondue sur le col indique, selon une habitude typique des fondeurs de cloches, l’année de fonte (1603), le nom du fondeur (ROHR) et le lieu de fabrication (Colmar).
L’atelier des Rohr fournit cloches, mortiers et pièces d’artillerie aux villes d’Alsace aux 17e et 18e siècles. Le premier membre connu de la dynastie, Zacharias Ier Rohr, a émigré de Saalfeld en Thuringe pour s’installer à Colmar en 1602 comme fondeur de cloches (Glockengiesser). Daté de 1603, ce mortier constitue la pièce la plus ancienne connue de ce fondeur.
La technique de fabrication est similaire à celle de la fonte en terre employée par les fondeurs de cloches (c’est-à-dire le col vers le bas). En revanche, les ornements, l’inscription et les prises en forme de mains sont appliqués à la cire sur le faux mortier et coulés selon la technique de la fonte à la cire perdue ce qui explique la finesse des motifs en bas-relief.
Le décor organisé horizontalement comporte des emblèmes politiques, religieux et profanes : aigle bicéphale du Saint-Empire dont Colmar tient ses privilèges, médailles portant la crosse de l’évêché de Bâle dont le diocèse s’étend à la Haute Alsace, buste de femme entouré d’une guirlande. S’y ajoute tout un répertoire décoratif courant dans l’art campanaire (agneau pascal, frise de pampres) et sur les mortiers tant français que germaniques.
Les grands mortiers métalliques étaient privilégiés par les apothicaires pour le pilage des médicaments de substance solide.