Musée Unterlinden

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Fermé le Mardi
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Oeuvre : Précisions - Saint Onuphre ; élément de jouée des stalles d'Issenheim | Musée Unterlinden

Elément de jouée de stalles ; © Le Réverbère / Mulhouse ; © Musée Unterlinden
Saint Onuphre ; élément de jouée des stalles d'Issenheim
Elément de jouée de stalles ; © Le Réverbère / Mulhouse ; © Musée Unterlinden
Auteur : 
Précisions concernant l'auteur : 
atelier bâlois

Technique et matériaux : 
Millésime de l'oeuvre : 
1493

Commentaire : 
Ce relief en chêne est le registre supérieur d’une jouée de stalles.
Le vieillard en prière, tenant entre ses mains jointes un chapelet et vêtu de feuillages est saint Onuphre, anachorète de la Thébaïde au 4e siècle. Ce saint priant dans le désert égyptien, comme son prédécesseur saint Paul l’ermite, se distingue de ce dernier, soit par son absence de vêtement où seuls ses poils ou sa chevelure et sa barbe cachent sa nudité, soit par un vêtement de feuillages (Gravure d’Albrecht Dürer, Saint Jean Baptiste et saint Onuphre, 1503, Bristish Museum ou Retable de Bergheim sculpté par Veit Wagner vers 1515, Musée Unterlinden, détail du relief avec Saint Onuphre).

La présence de saint Onuphre, associé à de très nombreux autres saints et saintes, s’inscrit parfaitement dans le programme iconographique des stalles réalisées pour l’église de la commanderie des Antonins d’Issenheim dont le saint patron a lui aussi vécu dans le désert égyptien.
En outre l’étude matérielle, formelle et stylistique prouvent que cet élément faisait bien partie des stalles des religieux de la commanderie d’Issenheim dont plusieurs éléments, datées de 1493 sont conservés au Musée Unterlinden.

L’aspect hiératique de Saint Onuphre, pas seulement lié à sa fonction, les mains surdimensionnées, le visage aux joues creusées, les sillons descendant sous les yeux, les pattes d’oies et les lignes de rides sur le front sont autant de motifs formels qui se retrouvent sur les autres sculptures des stalles conservées au Musée Unterlinden. Les différences de traitement et de qualité entre les figures s’expliquent par les diverses mains oeuvrant dans cet atelier très certainement bâlois.