Précisions de l'oeuvre

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Numéro d'inventaire : 
2014.5.1

Titre : 
Dénomination : 
Epoque - Style : 
Millésime de l'oeuvre : 
1886 achevé en

Période (siècle ou millénaire) : 
Description en langage naturel : 
Le support est constitué d'une toile tendue sur un châssis. Le châssis est une structure en bois à clefs, à traverse verticale. les dimensions correspondant à un format standard F6. Les montants sont chanfreinés et dégraissés. La toile est naturelle, de lin ou de chanvre, elle est très fine, d'armure toile, au tissage serré et aux fils fins. La fixation est réalisée par des semences industrielles, réparties régulièrement. La couche de préparation blanche, fine, huileuse, est présente sur les tranches de la toile. Les couches colorées sont réalisées à l'huile, avec une épaisseur fine et régulière. La touche du pinceau est néanmoins perceptible. Une couche de vernis d'origine naturelle (fluorescence jaune-vert sous U.V.) a été appliquée en surface. Cette couche est ancienne : elle a été appliquée avant l'apparition des craquelures d'âge, comme le confirme l'absence de tâches au revers.

Représentation - Iconographie : 
paysage (usine, fumée, champ, végétation)

Précisions sur la représentation : 
Il s’agit d’une huile sur toile, précisément datée de 1886, montrant ce qui était alors le village de Suresnes. En effet, cette vue laisse une grande place aux champs qui s’étendent, en partie gauche, sur les coteaux du Mont Valérien. On distingue, à l’arrière plan, un groupement d’habitations qui constituait le bas de Suresnes autour d’une église. La composition est rythmée par la Seine qui serpente dans le paysage et qu’on voit apparaître dans l’angle inférieur droit avec une péniche. En arrière plan, le long de la Seine alors cachée par les arbres, on distingue une série de cheminées d’usines, fumantes. La partie droite, c'est-à-dire l’autre berge de la Seine, est recouverte de végétation, correspondant à l’emplacement du Bois de Boulogne. Deux zones de réserve dans les deux angles inférieurs attestant du statut de l’oeuvre comme étude. Ce tableau montre un état de la ville où l’implantation des bâtiments prend place autour du clocher de l’église Saint Leufroy, détruite en 1906. Le plan cadastral de 1855 conservé aux archives municipales de Suresnes confirme ce parcellaire avec de nombreuses constructions dans le bas de Suresnes. Les usines ont ensuite pris place à partir du milieu du XIXe siècle à la faveur de l’essor industriel de la boucle de la Seine. Le bourg de Suresnes, toujours limité à la partie passe de la ville, grossi encore. La création des lignes de chemins de fer (1839 et 1889), la construction du premier pont en 1841, l’amélioration du réseau routier avec le percement du boulevard de Versailles en 1878, et l’aménagement du fleuve par la construction de barrage-écluses entre 1864 et 1869 puis entre 1880 et 1885 favorisent l’essor de l’industrialisation. A partir de 1860, s’implantent des industries exigeant de grands espaces, souvent polluantes, pour la plupart transférées de Paris. En 1872, on dénombre 19 entreprises sur les quais de Seine. Suresnes compte sur son territoire toutes les grandes catégories d’industries recensées à l’époque en banlieue parisienne : blanchisserie, textile, alimentaire, métallurgie, chimie, pharmacie, papeterie, imprimerie, carrosserie, mécanique. Les industriels deviennent des notables de la ville et supplantent les vignerons. A la veille de la Première Guerre mondiale, les activités dominantes sont l’automobile, l’aviation, la chimie, l’alimentation, l’électronique mais aussi la parfumerie de luxe. Entre 1830 et 1855, blanchisseries et teintureries s’installent en bord de Seine. Ces usines consomment une grande quantité d’eau et de charbon. Les blanchisseries y disposent de vastes terrains pour le séchage du linge à l’extérieur, sur des pieux reliés par des fils de fer, des mâts ou dans des greniers. En 1914, on recense encore une trentaine d’établissements dont peu subsisteront après la guerre. Ces premières industries liées au textile font progressivement place à l’industrie automobile à la fin du 19e siècle. L’usine Olibet est l’une des premières industries à s’implanter à Suresnes. Vers 1860, Eugène Olibet importe en France les procédés de fabrication anglais des biscuits secs qu’il est allé étudier sur place. Associé avec le financier Auguste-René Lucas, il lance en 1872 un premier établissement à vapeur à Talence, près de Bordeaux avant d'aménager l’usine de Suresnes en 1879. Située quai Gallieni entre la rue du Port-aux-Vins et la rue du Bac, elle fournit en biscuits la Capitale et la partie septentrionale de la France. L’usine est démolie en 1940 et cède la place à l’industrie métallurgique. La partie haute de la ville restera occupée par les vignes et les champs jusqu’aux alentours de 1920 où les plateaux nord et ouest sont aménagés avec notamment la construction de la cité-jardins.

Inscriptions - Marques : 
Signature

Précisions inscriptions : 
(au recto, en bas à droite) Gaston LA TOUCHE 86 ; (au revers, inscriptions au crayon carbone, peu lisibles, sur le montant supérieur, cachées initialement par le papier bleu) Suresnes (...) ; (au revers, inscription sur la traverse au crayon carbone) 381

Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 32 cm ; l. 40 cm