Musée municipal d'Art et d'Histoire de Pithiviers
Collection du musée municipal de Pithiviers
Entrée en collection
Dans les dernières années de sa vie, Désiré Lubin se lie d'amitié avec Ephrem Charrier, alors conservateur du musée municipal de Pithiviers. C'est sous l'impulsion de ce dernier et en hommage à son père natif de la Ville, qu'il fait un premier don au musée en 1926.
Finalement, il décide par testament de léguer au musée de Pithiviers, l'ensemble de son atelier, qui comprend des meubles, des objets, son matériel de peintre, environ soixante-dix toiles, mais également des dessins, ébauches, esquisses et études préparatoires d'une grande partie de ses œuvres. Le legs s'accompagne de 67 000 francs pour servir à la construction, dans la cour du musée, d'un bâtiment destiné à la reconstitution de l'atelier. Désiré Lubin souhaitait en diriger l'aménagement et avait approuvé les plans, mais la mort l'emporte avant l'aboutissement de ce projet.
Dès 1930, l'ensemble du legs est transporté au musée municipal de Pithiviers, où il se trouve encore. Malheureusement, l'atelier de Désiré Lubin ne fut jamais reconstitué au sein de musée, comme cela était convenu. Cette reconstitution est toujours envisagée dans le cadre du projet de réouverture du Musée d'Art et d'Histoire de Pithiviers.
Restaurations
En 2002, un programme de restauration est lancé pour une partie des œuvres de Désiré Lubin. Cette vaste mission concerne principalement les toiles majeures de l’artiste qui ont le plus souffert depuis leur arrivée au musée 70 ans auparavant. En plus des mauvaises conditions de conservation, les grands formats sont notamment restés roulés sur eux-mêmes sans rouleau pendant plusieurs décennies, engendrant ainsi de nombreux dommages sur les toiles et les couches picturales.
Entre 2002 et 2006, ce sont ainsi 16 toiles qui subissent diverses interventions de restauration. La misère en route, toile de grand format, est entièrement restaurée, ainsi que cinq autres toiles constituant différentes étapes préparatoires de l’œuvre. La restauration de ces œuvres a permis de donner de la cohérence à cet ensemble représentatif du processus de travail de Désiré Lubin pour la réalisation de grands formats.
Par ailleurs, une première campagne de conservation préventive, lancée en 2004-2005 sur la collection de peintures du musée, permet de stabiliser une partie des œuvres dont l'état de conservation nécessite des interventions d'urgence. Certaines toiles subissent ainsi un cartonnage de la face, avant de pouvoir envisager une restauration fondamentale plus poussée.
En 2008 et en 2009, une seconde campagne de restauration permet d'intervenir sur la couche picturale des œuvres, afin d'en améliorer la lisibilité. Deux grands formats sont ainsi restaurés, La barque de Dante, copie de l’œuvre d'Eugène Delacroix, et Caïn, ainsi qu'un moyen format, Le Forgeron et sa femme, et un portrait, Portrait d'un homme aux moustaches blondes.