Salons et sociétés de peinture

Désiré Lubin débute au Salon de peinture et de sculpture en 1874, à l'âge de 20 ans. Il y expose de nouveau en 1876, puis tous les ans entre 1879 et 1889. Souvent remarqué par la critique, il n'est récompensé qu'une seule fois en 1882, où il obtient une mention honorable pour La Grève des forgerons.

Il est admis à la Société des Artistes Français en 1883.

À partir de 1890, Désiré Lubin devient associé de la Société Nationale des Beaux-Arts qui organise son propre salon au Champ de Mars, en concurrence directe avec le Salon officiel. Il n'exposera alors plus qu'à ce Salon.

Style

La carrière de peintre de Désiré Lubin est représentative du foisonnement de la peinture française dans la seconde moitié du XIXe siècle et au tournant du XXe siècle.

Après quelques œuvres académiques au début de sa carrière (Saint-Sébastien en 1880 et Adam et Eve en 1881), le style de Désiré Lubin évolue rapidement sous l'influence du réalisme de Gustave Courbet. Il peint ainsi plusieurs scènes populaires et de la vie rurale : La Grève des forgerons en 1882, De retour au pays – récit de la dernière campagne en 1887, La Veille d'une élection au village en 1888 ou La misère en route en 1890. Rompant avec la hiérarchie des genres, il donne des dimensions monumentales à ces scènes de genre.

Désiré Lubin se fera surtout connaître comme un portraitiste talentueux, à l'instar de son maître Léon Bonnat, qui fut le portraitiste officiel et mondain des personnalités de la IIIème République. Au cours de sa carrière, Désiré Lubin réalise notamment de nombreux portraits de ses proches. Dans ses portraits comme dans ses scènes de genre, il est un transcripteur fidèle des expressions humaines.

Sa recherche de la lumière et des couleurs dans certains paysages peints vers la fin de sa vie, laisse entrevoir une légère influence de l'impressionnisme. Véritable peintre d'atelier, le paysage restera toujours un genre secondaire au sein de sa production artistique.