982.3.15

Fragment d'un drapé d'une statue. En plus d'appartenir à une statue travaillée en ronde bosse, ce fragment est lui-même sculpté sur toutes ses faces. Seul un point de matière l'unissait au corps principale de la figuration. Il s'agit d'un ensemble de plis, une retombée de drapé à partir d'un point de retenue. A rapprocher stylistiquement des trois prophètes conservés au musée du Berry à Bourges.

Fragment d'une statue en pierre faisant partie d'un vaste ensemble retrouvé dans le comblement de la salle basse n° 6 de la résidence de Mehun. La multiplicité et la fragmentation des débris montrent un acharnement des démolisseurs, même après la chute de la statue.

sujet biblique

La chapelle qui renfermait cette figure était à l'image des idées et des valeurs du commanditaire : Jean de Berry, frère de Charles V. Implantée au-dessus de la porte d'entrée, elle était tout autant prophylactique qu'ostentatoire. Si le collège apostolique intérieur est relativement connu, voire décrit, les découvertes archéologiques confirment qu'un lourd programme iconographique (religieux et héraldique) devait composer le décor de cette chapelle. Décor polychrome décliné sur les vitraux, les sols et les éléments statuaires.

Atelier Beauneveu (André), dit de Berry

H. 38.5 cm ; l. 22.5 cm ; E. 16.5 cm ; VOLUM. 0,0143

Couloir d'accès dit salle basse n° 6. L'élément a été découvert dans les remblais révolutionnaires avec d'autres fragments associés à l'entrée et à la chapelle du château (statuaire, nervures de voûte, remplages et réseaux, fragments de moulures). La multiplicité et la fragmentation des débris montrent un acharnement des démolisseurs, même après la chute de la statue. Outre cette constatation, la fragmentation de la statue est également due, d'une part, à sa chute et, d'autre part, sous l'effet de l'écrasement de la démolition suivante. Les manques sont probablement des gros éléments envoyés au four à chaux (précisions de la démolition : 1796-1815).

1981

1385 après ; 1416 avant

La chapelle du château a été construite entre 1385 et 1396. Cette œuvre est à l'apogée du gothique rayonnant, elle émane certainement des tracés d'André Beauneveu (chroniques de Froissart). Ce fragment de statue devait faire partie du programme statuaire initial. Le château a été incendié au milieu du XVIe siècle, puis saccagé par les Huguenots, et démoli à la Révolution française. Ce fragment porte les stigmates de toute cette histoire.