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Mehun-sur-Yèvre (18)

Musée Charles VII - Mehun-sur-Yèvre (18)

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée Charles VII - Mehun-sur-Yèvre (18)
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Justine Lemarchand et Andréa Duperon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Statue acéphale représentant un ecclésiastique ; © Lancelin Bon
Numéro d'inventaire : 
886.1.8

Dénomination : 
Description en langage naturel : 
Statue provenant des découvertes fortuites réalisées lors des travaux d'aménagement du site, opérés en deux temps, vers 1850/68 pour l'aplanissement des destructions, puis lors des restaurations menées par l'architecte Georges Darcy entre 1883 et 1889.

Statue mutilée, acéphale et parfaitement sciée en partie basse. Elle représente un ecclésiastique portant comme attributs des entraves de prisonniers (écroulx) et un livre, vraisemblablement religieux (bible). Les tracés des plis de sa robe sont simples mais efficaces, très verticaux tout en donnant de ampleur au sujet. Deux détails sont à remarquer :
- les deux fentes ourlées d'une frange rapportée dans la partie basse de la “robe” qui recouvre la chemise (présence au niveau des poignets) ; ce qui rappel les houppelandes ou les “mantels” à chevaucher pour donner de l'ampleur en partie basse du vêtement.
- Le large ruban frangé qui dépasse au-dessus de la main gauche du personnage et qui est glissé entre sa chemise et son vêtement supérieur. Il ressemble plus à une étole passée dans la manche qu'à un manipule.

Des traces de polychromie encore conservées attestent d'une représentation placée à l'intérieur d'une construction et l'on pense en premier lieu à la chapelle. La représentation et son volume sont éloignés des figures connues et supposées de la belle chapelle représentée dans les Très Riches Heures du duc de Berry (av. 1412), puis dans le dessin de Jean Penot (Jean Falgores-Valette dit Penot, 1710-ap.1777) daté de 1737. Là, il convient d'insister sur le fait qu'il y a eu vraisemblablement deux chapelles sur le site castral de Mehun. La première en lien avec l'ancienne entrée du château ; devenue, suite à la construction de la nouvelle entrée, une entrée annexe et domestique, toujours liée à la basse-cour. C'est dans cette espace ancien que certains plans du XVIIIe siècle indiquent la présence d'une tombe (?). Rien n'interdit de penser que Jean de Berry lorsqu'il commence les premiers grands travaux, peu après 1367, réaménage l'entrée primitive avant de commanditer la construction de la chapelle double à étage placée au-dessus de l'entrée de 1385. L'iconographie même du personnage serait en rapport avec son retour en France après son séjour des terres anglaises en temps qu'otage ; un remerciement ou une dévotion à un saint particulier, libérateur...

Pour avoir rencontrer divers spécialistes du gothique “international”. Cette statue serait attribuée au premier atelier de Jean du Berry, installé à Bourges peu avant 1370 et jusqu'en 1380, dirigé par Jacques Collet. Ce dernier, connu également sous le nom de Jacques de Chartres serait arrivé au service de Jean de Berry avec Guy de Dammartin (sculpteur et architecte) dans la suite de la construction de la “grant-vis” du Louvre. Grand escalier commandité par Charles V, frère de Jean de Berry, et dont la construction a été dirigée par Raymond du Temple entre 1364 et 1366. Justement, Jacques Collet y avait sculpté deux des dix grandes statues qui l'ornaient : celles des ducs de Berry et de Bourgogne (Philippe le Hardy).

Jacques Baudoin (historien d'art), attribue deux des représentations ducales conservées à Bourges comme étant également de ce premier atelier et désigne Jacques Collet comme un“précurseur du nouveau style” : nous pouvons y ajouter très certainement cette représentation. Mlle Françoise Baron (Louvre), c'est beaucoup interrogée sur l'auteur probable de ce fragment polychrome.

Observations-Commentaires : 
Nombreuses traces de polychromie

Notes : 
Fragment statuaire étudié par Françoise Baron, conservatrice au Louvre au département des sculptures lors de la préparation de l'exposition sur Les Fastes du Gothique en 1981.

Précisions sur la représentation : 
Cette représentation diffère des traditionnelles statues de saint André et saint Jean-Baptiste, supports principaux des prières de Jean de Berry (il est né 30novembre 1340, jour de la saint André). Il s'agit ici vraisemblablement de la représentation de saint Léonard (menottes), souvent invoquer comme saint libérateur. Jean de Berry est resté prisonnier des anglais de 1360 à 1366.

Saint Léonard était de sang princier de lignée royale et refusa sa nomination épiscopale (étole demi cachée ?), il préféra la solitude et la réflexion aux sollicitations de la cour. L'histoire de saint Léonard n'était certainement pas pour déplaire au duc de Berry : saint libérateur des prisonniers, proche famille de lignée royale, pacificateur et souvent de second rôle...

Précisions concernant l'auteur : 
D'après le style, l'aspect moins monumental que les autres fragments retrouvés sur le site de Mehun et le thème évoqué (“délivrance” des prisonniers), cette œuvre est attribuée, avec beaucoup de prudence, à Jacques Collet.

C'est l'un des premiers artistes employés par Jean de Berry lors des travaux de Mehun menés à partir de 1367, à son retour d'Angleterre (otage). Sources d'études : entretien avec Mlle Françoise Baron, conservatrice en Chef auprès du département des sculptures, musée du Louvre.

Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 43 cm ; l. 29 cm ; P. 23 cm

Découverte : 
Site, Adresse - Lieu-dit, Lieu de découverte : 
Méthode de collecte de l'objet : 
Précisions Découverte : 
toujours connue au sein des collections, vraisemblablement retrouvé lors des travaux mené sur lea tour maîtresse par l'architecte Georges Darcy, à la fin du XIXe siècle (1883 - 1889), avant l'installation du musée cantonal Charles VII en 1906 par Henry Ponroy.

Date de découverte : 
1886

Millésime de l'oeuvre : 
1367 après ; 1380 avant

Période (siècle ou millénaire) : 
Epoque - Style : 
Utilisation - Fonction - Destination : 
Genèse : 
Inscriptions - Marques : 
graffiti moderne, crayonné au dos de l'oeuvre

Collection : 
Nom du rédacteur de la notice :