Musée de la marine de Loire - Châteauneuf-sur-Loire (45)
La guerre
Le 3 août 1914, la mobilisation générale est déclarée et André Milan est enrôlé. Il est incorporé le 1er septembre au 89e régiment et passe au 77e régiment d’infanterie le 12 janvier 1915. Il incorpore enfin la 6e compagnie du 125e régiment d'infanterie de la 9e région, le 22 juin 1915, sous le numéro matricule 9228.
Le 9 mai 1916, il est blessé par un éclat d’obus au menton reçu à Verdun (cote 304). Pour cette blessure, il est reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze et est cité à l’ordre de la Brigade :
« Brave soldat préposé à la liaison. Blessé en accomplissant sa mission. »
De retour au front, Milan est tué le 11 juin 1918, lors de la bataille de Méry (Oise). Il obtient la Croix de guerre avec étoile d'argent à titre posthume en 1921.
lettre de R. Poullin, camarade de lycée, juillet 1964
« André Milan fût appelé sous les drapeaux avec sa classe et envoyé assez rapidement sur le front où j'eus l'occasion de le rencontrer deux fois, la dernière hélas la veille de sa mort.
Au printemps de 1918 mon régiment, le 279e d'Infanterie avait été embarqué précipitamment en camion pour aller colmater la brèche faite par les Allemands dans le secteur anglais de St Quentin. L'avance était très rapide et je me trouvais vers Maignelay avec les fourgons de ravitaillement sans nouvelle du régiment et sans aucun ordre lorsque je vis arriver des camions débarquant le régiment de d'André Milan que je pus voir quelques instants.
Les jours suivants je revoyais des officiers de son régiment très éprouvés qui m'apprenaient que mon camarade était porté disparu et très probablement tué.
Comme nous pouvions avancer, l'ennemi battant en retraite, et que nous traversions le champ de bataille recouvert de morts avec l'écusson de son régiment, je passais un bon moment à le rechercher mais en vain.
Je devais apprendre par la suite qu'agent de liaison, il était tombé en dehors de la zone que j'avais parcourue ... »